« Je pense donc je slame, je slame donc je suis », c’est le thème retenu pour cette 4ème édition qui va se dérouler à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe, le 21 mars 2014. Déjà pour y parvenir, un appel à candidature a été lancé aux slameurs-poètes. Ils sont invités à déposer au secrétariat de l’Institut français, deux (2) de leurs textes poésies aux styles adaptés. L’enveloppe, à cet effet, devant porter les noms, noms de scène, téléphone et e-mail. Et la date de clôture de la réception de dossiers est fixée au 10mars prochain.
En organisant cette activité culturelle, « Negro slame » (structure organisatrice) poursuit plusieurs objectifs entre autre ; celui de récompenser et promouvoir les meilleurs textes et performances ; Vulgariser et élargir le mouvement Slam au Congo à travers des Scènes Ouvertes Slam, des Concours Slam-Poésie et les médias ; Encourager les passionnés du Slam-poésie, susciter des passions et attirer plus de Slameuses dans la plate-forme ; Créer de plus en plus d’espace à la liberté d’expression, de communication et de cohabitation sans discrimination,…
Slame comme moyen d’exister
Après la clôture du dépôt, apprend-t-on, le comité d’organisation va contacter par téléphone les candidats retenus à cet effet. Il faut, cependant, noter que l’événement vise la promotion du slam-poésie urbaine kinoise/RDC auprès du public congolais et cosmopolite en général. Le communiqué de presse renseigne que la scène propose une large gamme de poètes, venant de horizons différentes dans la Capitale. Et le souci, à la longue, est de faire participer aussi les slameurs des provinces. Cette rencontre présente chacun d’eux dans un texte pendant 3 minutes en a cappella, mettant en évidence leur performance à travers la voix et le corps.Notés par un jury délibérant, ainsi à la fin de la joute oratoire qui dure plus ou moins 2 heures, le gagnant est proclamé par le Maitre de Cérémonie et primé. Pour cette édition, le prix à gagner, c’est une tablette et une liseuse.
Pour lier l’utile à l’agréable, l’organisateur prévoit des activités connexes cadrant toujours avec cette vision de valoriser cet art qui est de moins en moins ancré. L’on note : Des rencontres et des descentes sur terrain ; ateliers d’écriture avec les élèves du lycée français ; le projet de tournage d’un long métrage d’une durée de 70 minutes intitulé : « Saga slam, les descendants des griots d’Afrique ». A cela s’ajoute la parution d’un recueil de textes, qui est un projet de livre regroupant tous les travaux des slameurs congolais. Ceci, ont indiqué les organisateurs, sera mis en musique dans les jours à venir.
Le jury en toute indépendance
Le jury ne va se laisser influencer ni par le maître de Cérémonie ni par le public ni par les slameurs-poètes. Les candidats seront cotés sur base de l’Originalité, gestuelle, Réaction du public (applaudimètre aussi), Clarté dans la déclamation, Musicalité ou rythme du texte, La portée de voix, Fil rouge. Le jury attribue des notes sur une échelle de 1 à 10 après chaque présentation. Pour l’édition précédente, plusieurs dépôts de candidatures avaient été enregistrés dont quinze (15) retenues après épluchage.
(Onassis Mutombo)