La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a accordé, vendredi 23 janvier, une liberté provisoire à Jean-Pierre Bemba dans l’affaire de subornation des témoins. Paul Madidi, le chargé de communication de cette juridiction internationale en RDC, a précisé que l’ancien vice-président reste en prison parce qu’il n’a pas obtenu la liberté dans l’affaire principale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour laquelle il est poursuivi.
« C’est dans l’affaire de subornation des témoins que M. Bemba a obtenu une liberté provisoire. Mais pour l’autre affaire, l’affaire principale, M. jean-Pierre Bemba n’ayant pas obtenu la liberté provisoire, il reste en prison », a souligné Paul Madidi.
Il a expliqué que Jean-Pierre Bemba est lié à deux affaires : la subornation des témoins et les crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine.
« Il a obtenu la liberté provisoire comme l’ont obtenu les Fidèles Babala et autres. Mais dans l’autre affaire [crimes de guerre et crimes contre l’humanité], sa demande de liberté provisoire a été rejetée », a indiqué Paul Madidi.
La CPI a décidé mardi 21 octobre d’accorder la liberté provisoire à Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda, Fidèle Babala et Narcisse Arido, poursuivis dans l’Affaire Procureur de la CPI contre Jean Pierre Bemba. C’est dans cette affaire que le président du Mouvement de libération du Congo (MLC) a aussi obtenu une liberté provisoire.
Dans l’affaire principale, Jean-Pierre Bemba est accusé des viols, meurtres et pillages commis par ses soldats en Centrafrique en 2002 et 2003. Le chef de l’ancien mouvement rebelle MLC avait envoyé ses miliciens combattre la rébellion qui menaçait le président centrafricain d’alors Ange Felix Patassé. Il est en prison depuis 2008. Le verdict de ce procès est attendu au printemps 2015.
En attendant, Jean-Pierre Bemba reste écroué à la CPI.