Des préalables toujours non satisfaits : Plus de trente prisonniers politiques et d’opinion attendent d’être libérés

Jeudi 11 août 2016 - 10:56

Sur la liste remise au Groupe de Soutien au facilitateur par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement figurent des noms comme ceux de Diomi Ndongala, Christopher Ngoyi, Jean Claude Muyambo, ainsi que les militants de Filimbi et LUCHA, les proches de Moïse Katumbi et les partisans de l’UNAFEC/Kyungu

Plus de trente prisonniers politiques et d’opinion attendent toujours leur libération de la prison de Makala. Pourtant, l’opposition congolaise avait posé comme préalables entre autres la libération des détenues politiques avant d’entamer le dialogue avec le pouvoir pour résoudre la crise politique née des élections de novembre 2011.

Lors de la rencontre entre l’opposition, réunie au sein du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, autour d’Etienne Tshisekedi avec les membres du groupe de soutien au facilitateur du dialogue, une liste contenant plus de trente noms des prisonniers politiques et d’opinion avait été remise aux représentants de la Communauté Internationale.

Sur cette liste figurent des noms des personnalités politiques comme Eugène Diomi Ndongala, l’activiste des droits de l’homme Christopher Ngoyi Mutamba Muyambo, les militants de Filimbi et LUCHA, les proches de Moïse Katumbi Champwe et les militants de l’Union des Nationalistes et démocrates fédéralistes Congolais (UNAFEC/Kyungu). L’opposition insiste sur la libération inconditionnelle de ces prisonniers avant d’entamer le dialogue.

L’opposition a fait un mapping des prisonniers politiques et d’opinion se trouvant dans plusieurs prisons du pays notamment à Kinshasa et Lubumbashi. Dans la prison centrale de Makala, elle signale les prisonniers Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie Chrétienne(DC) et porte-parole de la Majorité Présidentielle Populaire(MPP), le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, président de la solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement(SCODE), l’activiste Christopher Ngoyi Mutamba, mobilisateur de la population en janvier 2015 contre la révision de la loi électorale qui devrait automatiquement entrainer le glissement et permettre au président Kabila de rester au pouvoir au-delà de son dernier mandat.

Il ya également les militants de la Lutte pour le Changement (LUCHA) et ceux du collectif Filimbi. Parmi lesquels figurent Fred Bauma, Yves Makwambala, Bienvenu Matumo, Héritier Kapitene, Victor Tesengo, Jean de Dieu Kilima, Jean -Marie Kalonji du mouvement citoyen 4eme voix.

Le péché que les militants de Lucha et de Filimbi ont commis est d’avoir organisé à Kinshasa en Mars 2015, avec le concours des militants des mouvements citoyens sénégalais et Burkinabé de Y’en a marre et du Balai Citoyen, un atelier de sensibilisation de la jeunesse congolaise sur le processus électoral en RDC exhortant celle-ci à s’impliquer pour que la constitution soit respectée sur toutes la ligne.

Des proches de Moise Katumbi

Sur cette liste, on peut noter les noms des proches de Moise Katumbi, ancien Gouverneur du Katanga, comme Yanick Kibinda Mukeba, Franck Mwashila, Idi Sefu, Kabulo qui sont détenus au cachot de l’Agence Nationale des Renseignements(ANR). Il faut signaler aussi les militants de l’Union des Nationalistes et démocrates fédéralistes Congolais(UNAFEC), parti cher à Gabriel Kyungu wa Kumwanza que sont Simbi Zazou, Kalenga Kiyango Kakoko, en détention à Kinshasa.

A Lubumbashi, dans la prison de Kassapa, le Rassemblement exige la libération de Kazadi Bukasa, Kapenda Bupa, Kabemba Luhembe, Masangu Umba, Tshibwabwa Kabongo, Nkulu Kisambwa, Kalonji Mukeba, Mbav Kabwang, Twite Kalumba, Kabwishe Mwenye Youssouf réfugié burundais considéré comme membre de l’UNAFEC/Kyungu, Mulumba Mutombo, Ngongo Kasongo Joseph, Kabala Mulimba Olivier.

Il y a d’autres comme Lwembe Mukina Lumbic, beau-fils de Kyungu wa Kumwanza et Kapenda Lemal détenus au cachot de l’ANR à Lubumbashi.

Rappelons qu’en 1960 lors de la tenue de la table ronde de Bruxelles, les pères de l’indépendance avaient exigé des belges la libération de feu Patrice Emery Lumumba avant d’entamer les négociations. Ce qui fut fait.

Par Godé Kalonji