Dialogue national : le Front populaire réaffirme son soutien à la feuille de route d’E. Tshisekedi 

Mercredi 9 décembre 2015 - 10:23

Le dialogue avec la médiation internationale et qu’exposé dans la feuille de route de l’UDPS et ses alliés ne peut servir de prétexte pour retarder les élections.

Le dialogue politique est in contournable, car c’est le seul élément catalyseur pour conduire le peuple congolais aux élections dans un climat apaisé. Cette position est partagée par le Front populaire contre la révision constitutionnelle.

Au cours d’un point de presse tenu hier mardi 8 décembre à Kinshasa, le modérateur adjoint de cette plate-forme, le député Toussaint Alonga, a réaffirmé le soutien du Front populaire à la version du dialogue tel que prôné par le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi.

Pour cet élu du peuple, ce dialogue sous la médiation internationale, ne peut servir de prétexte pour retarder les élections. « C’est un dialogue qui tire son fondement dans les instruments internationaux.

Les résolutions 2098 et 2211 du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il déclaré.

De ce point de vue, Toussaint Alonga a, au nom de sa plate-forme, appelé à la bonne volonté des uns et des autres à redéfinir leur position et les concepts du dialogue. « C’est pour finalement transformer les lamentations cosmiques du peuple congolais, en psaume novateur d’espoir», a-t-il appelé.

Pour le Front populaire, le pouvoir fait montre des contradictions sur l’apport de la communauté internationale dans la stabilité de la République démocratique du Congo après les élections jugées chaotiques de 2011 et la guerre de M23 en 2012 dans la partie Est du pays.

« Comment alors comprendre que le pouvoir de Kinshasa s’est cru à bon droit de recourir à la communauté internationale, aussi bien dans le cadre du dialogue inter congolais de Sun City que l’accord d’Addis-Abeba, récuse aujourd’hui cette même communauté internationale au motif que les élections sont une affaire qui relève de la souveraineté nationale », interrogé Toussaint Alonga.

Selon lui, le gouvernement, dans sa rhétorique du déni, se présente à l’occasion du dialogue politique en nationaliste ombrageux, alors qu’en réalité, il pratique le nationalisme à géométrie variable. « Aujourd’hui que la communauté internationale exige le le respect de la Constitution et du délai constitutionnel, le gouvernement de Kinshasa s’en méfie et, à nouveau, il s’en renferme de sa carapace de nationaliste et crie à la défense de l souveraineté », a-t-il souligné.

Ainsi, le modérateur adjoint du Front populaire fait remarquer que l’accord-cadre d’Addis-Abeba, en son point 6, met en exergue la réconciliation nationale, comme un engagement renouvelé de la RDC. « L’accord cadre entant qu’accord international, revêt un caractère contraignant pour le gouvernement de la RDC», a-t-il ajouté.

Pour rappel, le modérateur adjoint du Front populaire assure l’intérim de son titulaire, Jean-Pierre Lisanga, en tournée occidentale où il a notamment rencontré le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi à Bruxelles.

 

Par Pitshou MULUMBA