En collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni), la voix des sans voix pour les droits de l’homme (Vsv) a organisé une journée d’échanges afin de sensibiliser les membres de comités Droits de l’homme à la base (CDH/VSV) disséminés à travers toutes les communes de Kinshasa en vue de s’imprégner du processus électoral en cours. Cette journée d’échanges a été animée par Délion Kimpulungu, conseiller principal du président de la Ceni en charge de la sensibilisation et formation ainsi que de Me Noel Kaputu, membre de l’Assemblée plénière de la Ceni. Ce dernier a parlé de contraintes du calendrier électoral global rendu public par la centrale électorale.
Jouant le rôle de la sentinelle de la démocratie, la Vsv exhorte les uns et les autres à fournir des efforts pour la matérialisation du calendrier électoral en vue de réussir le processus électoral en cours.
La Vsv souhaite que le processus électoral en cours réussisse en mettant un accent particulier le respect des droits de l’homme.
« La Vsv souhaite ardemment la réussite du processus électoral car le respect des droits humains et de la démocratie sont intimement liés et que l’échec du processus électoral en cours en RDC serait susceptible d’occasionner des violations massives des droits humains et constituerait un recul inacceptable au plan de la consolidation de la démocratie », a affirmé Rostin Manketa, directeur exécutif adjoint de la Vsv.
L’Ongdh s’engage à faire un monitoring quotidien des contraintes en vue d’assurer régulièrement l’évaluation de différentes contraintes pour savoir exactement qui a fait quoi pour la réussite du processus électoral ou qui a fait quoi pour retarder l’organisation des scrutins prévus en temps réel.
C’est ainsi que l’Ong prie le gouvernement de procéder, entre autres, à la mise à la disposition de la Ceni de tous les moyens nécessaires dont la centrale électorale a besoin, pour la réussite du processus électoral en cours.
Cette journée d’échanges a été bénéfique pour les différents membres des comités Droits de l’homme à la base (CDH/VSV) disséminés à travers les vingt quatre communes de Kinshasa. Ces derniers ont présenté leurs préoccupations sur le calendrier électoral et son application pour la tenue des scrutins dans le délai constitutionnel.
Le souhait de tout le monde est que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel et que le président Joseph Kabila respecte la loi fondamentale qui l’interdit de briguer un troisième mandat.
Tollés dans la population
En effet, après la publication de la feuille de route par la Ceni en 2014, des tollés de protestation ont été enregistrés au sein de la société civile et des partis politiques notamment de l’opposition politique. Ces derniers avaient dénoncé, entre autres, l’élection au suffrage universel indirect des députés provinciaux conformément à l’hypothèse 1 de la Feuille de route. Dans l’hypothèse 2 de la feuille de route présentée par la Ceni, il y a une proposition d’organiser les élections sénatoriales, des gouverneurs et de vice-gouverneurs de provinces en 2017.
Ce qui avait poussé la communauté internationale à accentuer la pression sur la Ceni afin que la centrale électorale puisse rendre publique un calendrier électoral global tenant compte du respect du délai constitutionnel. Chose faite par la Ceni qui a publié, le 12 février courant, le calendrier électoral global relatif à l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
La Vsv estime qu’au regard de contraintes financières auxquelles le gouvernement doit faire face, il faut réduire sensiblement le train de vie des animateurs des institutions à tous les niveaux, sans oublier les mandataires publics.
Par Godé Kalonji Mukendi