Elections: l’option politique conditionne jusque-là l’appui de la communauté internationale

Jeudi 11 août 2016 - 11:14
Image

C’est à chaque rencontre avec les partenaires, dans le cadre de PAREC, que la CENI rappelle aux représentants internationaux sur leur appui, notamment logistique, dans le processus électoral congolais

On attendait l’appui des Nations-Unies, par le biais de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), dans le déploiement des kits d’enrôlement et d’identification pour le compte de l’opération de révision du fichier électoral en cours depuis le 31 juillet dernier dans la province pilote du Nord-Ubangi.

Un appui logistique qui n’est pas arrivé tout au long du déploiement de ce matériel dans cette partie nord du pays, alors que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avait reçu des promesses fermes de la part de cette mission onusienne et de la communauté internationale.

Toutefois, rien n’est encore perdu, quand on sait que l’opération de révision du fichier électoral est encore à son début.

Peut-être que les Nations-Unies vont intervenir au moment opportun, surtout qu’il est difficile pour la CENI, sans l’apport de la MONUSCO, comme en 2005 pendant le référendum populaire, en 2006 et 2011 lors des élections, de procéder à elle seule au déploiement des matériels électoraux dans un pays à la dimension continentale comme la RD Congo.

Le Dialogue politique national le plus rapidement possible

Une chose est sure, selon certaines sources, c’est que les Nations-Unies, tout comme l’ensemble de la communauté internationale, attendent qu’une option politique soit levée sur les élections en RDC au cours du Dialogue politique national, dont elles tiennent à tout prix à la tenue le plus rapidement possible.

Ceux qui soutiennent que la communauté internationale conditionne son appui après qu’une option politique ait été levée, donnent l’exemple des différentes rencontres tenues jusque-là dans le cadre de la tripartite; gouvernement, CENI et les partenaires au processus électoral, pour le compte du Projet d’Appui au Processus Electoral Congolais (PAREC), où les responsables de cette institution d’appui à la démocratie congolaise ont toujours rappelé à ces représentants internationaux sur leur appui, notamment logistique, qui tarde à venir.

Ainsi pour la communauté internationale, il faut que le Dialogue politique national se tienne le plus rapidement possible en RD Congo afin que les politiques se mettent d’accords sur la tenue des élections le pays. Ce qui surement permettre à la communauté internationale, aux Nations-Unies, via MONUSCO d’apporter l’appui nécessaire dans la tenue des élections en RD Congo.

Questions techniques et logistiques

L’ONU a même invité les responsables politiques congolais au consensus sur le processus électoral dans le pays. Cela à quatre mois de l’échéance de la fin du mandat du président actuel en RDC.

Outre les questions techniques et logistiques, il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition s’entendent pour trouver un consensus sur la façon dont ils veulent conduire le processus électoral au Congo et de leur faire cette information aux partenaires, a déclaré à la presse le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo.

Ce dernier a réagit à une demande formulée par une coalition d’ONG congolaises appelant la MONUSCO à retirer son soutien à la commission chargée d’organiser l’élection présidentielle, dont la tenue avant la fin de l’année est devenue improbable. Une précision, ce qu’un consensus politique permettra à l’ONU de déterminer le niveau, le rythme et la séquence de son accompagnement au processus électoral, a-t-il encore soutenu.

Par LKT