Etienne Tshisekedi réapparaît pour la première fois en public

Dimanche 22 février 2015 - 18:20

Première réapparition publique en Belgique ce samedi 21 février de l'opposant historique congolais Etienne Tshisekedi. Le leader de l’UDPS réside à Bruxelles depuis son évacuation sanitaire de RDC en août dernier.

Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Sonia Rolley

Etienne Tshisekedi, superstar. C’est bien lui que les militants attendaient. Pour certains, cela faisait des années qu’ils ne l’avaient plus vu prononcer un discours en public, ou même tout simplement vu. Encore moins depuis que l’opposant historique congolais est en Belgique où il est venu se soigner il y a quelques mois. Plusieurs membres de l’UDPS s’en étaient d’ailleurs plaints.

C’est tout seul et sans aide qu’Etienne Tshisekedi a fait son entrée dans la salle, sous un tonnerre d’applaudissements. Il s’est assis rapidement à côté de sa femme, Maman Marthe, sous les flashs des appareils photo. S’en sont suivi quelques discours auxquels le président de l’UDPS n’a semblé porter que très peu d’attention, applaudissant quand la salle applaudissait, le regard parfois dans le vide, le visage fatigué.

C’est assis qu’il a pris la parole. Pas de grand discours, tout juste un mot de remerciement. Il a appelé les militants de l’UDPS à travailler en harmonie, dans l’unité. « Pour que nous puissions vaincre, il faut l’union de tous », a-t-il affirmé. Sans doute une référence aux divisions internes que connait le parti. Autre point sur lequel Etienne Tshisekedi a insisté : il ne faut pas chercher midi à 14h, il nous faut instaurer un Etat de droit. « L'idéal, c'est l'Etat de droit », a-t-il répété. Un propos accueilli par des applaudissements très nourris. Dernier point d’un discours de quelques minutes à peine : même si on voudrait chasser l’imposteur par la force, il faudra toujours un dialogue, a-t-il expliqué. L’UDPS a transmis une feuille de route de sortie de crise à la Monusco et à d’autres membres de la communauté internationale.

Cette première réapparition s’est achevée par une séance photo dans une ambiance délirante, où des dizaines de militants se sont bousculés pour prendre un cliché avec leur président. Mais il y avait foule et beaucoup ont été déçus.