La crise en République démocratique du Congo est prise au sérieux de l’autre côté de la rive du fleuve Congo où le président Denis Sassou Nguesso tente en toute discrétion de dégager un consensus politique entre la Majorité présidentielle et l’Opposition.
De bonnes sources, nous venons d’apprendre que Sassou a initié les premiers contacts avec son homologue de la RDC vers la fin du mois de juin lorsqu’il l’a accueilli à Oyo. C’est après cet entretien que le secrétaire d’État américain John Kerry a envoyé un message à Sassou lui demandant de s’investir pour trouver une issue politique à la crise congolaise.
Il recevra tour à tour au Palais du Plateau à Brazza le facilitateur de l’UA, Edem Kodjo, l’Envoyé spécial de l’ONU, Saïd Djinit, et le patron de la Monusco, Maman Sidikou. Le cardinal Laurent Monsengwo a aussi été consulté.
A la mi-juillet, il a ouvert La brèche avec l’Opposition en commençant par Vital Kamerhe, le tout premier à traverser le fleuve et qui sera suivi de la secrétaire générale du MLC. Eve Bazaiba et de Fidèle Babala. Pierre Lumbi va représenter le G7 avant Azarias Ruberwa. Le sénateur Mokonda Bonza et les députés Mwando Nsimba et Delly Sesanga vont aussi traverser le fleuve.
Du côté de la Majorité, des hommes de poigne comme le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, le secrétaire général du PPRD, Henri Mova … sont cités.
Véritable ballet diplomatique
Le président Sassou n’entend rien laisser au hasard. L’Envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, Tom Perriello a été reçu à deux reprises. La dernière audience en date est celle du 1er août. Après, c’était le tour de son homologue de l’UE, Koen Vervaeke, et du ministre d’État belge Herman De Croo.
Le décor étant planté deux gros poissons de l’Opposition n se sont pas fait signaler à ce rendez-vous, il s’agit d’Etienne Tshisekedi, dans a doubler casquette de président du Rassemblement des forces politiques acquises au changement et de patron de l’UDPS, ainsi que Moïse Katumbi.
Les contacts seraient suffisamment avancés en vue d’obtenir le face- à-face Sassou Nguesso et Etienne Tshisekedi à Brazzaville. Les diplomates occidentaux seraient mis à contribution pour que la diplomatie secrète du président Sassou soit un succès. Les USA seraient en paumière ligne.
Il sied de appeler que Thomas Perriello a eu à solliciter l’implication de Denis Sassou N’Guesso dans la résolution des crises dans la Région des Grands Lacs et l’accroissement de la’ sécurité, de la paix et du Dialogue politique dans cette partie d’Afrique en proie à des crises politico-militaires incessantes, en dépit des efforts de la Communauté internationale.
Les deux personnalités ont donc échangé sur la sécurité, la paix et la dynamique politique dans l’impasse dans les Grands Lacs, surtout en République Démocratique du Congo (RDC). Pas plus tard que le 11 juillet dernier, Thomas Perriello indiquait que le gouvernement américain avait réitéré sa confiance à Denis Sassou N’Guesso pour qu’il s’implique au mieux dans la tenue du dialogue engagé par l’Union africaine (UA) en RDC.
Denis Sassou N’Guesso pour qu’il s’implique au mieux dans la tenue du dialogue engagé par l’Union africaine (UA) en RDC.
Denis Sassou N’Guesso a été président de l’Union africaine deux fois. Il est ainsi devenu’ l’un des principaux porte-paroles du continent. En 2013, il a joué un rôle dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre, pour la paix, la sécurité et le développement en RDC.
LP