Le ministre délégué aux Finances n’a pas, au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale organisée le vendredi 3 octobre dernier, répondu à la question relative aux fonds prévus dans le budget de l’Etat 2013 pour le fonctionnement de l’Opposition politique congolaise.
Lors d’une séance plénière précédente, consacrée à la présentation et au débat sur le projet de loi de reddition des comptes 2013, un député national avait demandé au ministre Patrice Kitebi de révéler, d’une part, le nom de l’autorité qui avait signé pour la sortie d’une somme de 207 millions de Francs congolais sur les 500 millions prévus pour le fonctionnement de l’Opposition politique et, d’autre part, les activités auxquelles ces fonds ont été alloués. L’auteur de la question a commencé par rappeler que le porte-parole de l’Opposition politique, qui est légalement habilité à décaisser ces fonds, n’est pas encore désigné jusqu’à ce jour.
Etant donné la pertinence des questions soulevées à cette occasion par l’assemblée plénière, le ministre délégué aux Finances avait sollicité et obtenu du bureau de l’Assemblée nationale un délai de 48 heures, afin de réunir des éléments de réponses aux préoccupations des élus du peuple.
Le silence du ministre Patrice Kitebi sur cette question a suscité de vifs remous dans la salle des Congrès du Palais du peuple, parmi les bénéficiaires patentés de ces fonds, à savoir les députés membres de l’Opposition politique. Sans prononcer un seul mot sur cette question combien capitale, le ministre s’est contenté de répondre aux préoccupations d’ordre général, aux préoccupations concernant les recettes, les dépenses, le budget annexe et les comptes spéciaux.
En abordant la dernière partie de son exposé consacrée à la conclusion, des cris de mécontentements ont retenti dans la salle, notamment du côté des députés membres de l’Opposition.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale a suspendu la séance plénière pour une vingtaine de minutes et invité les présidents des groupes parlementaires de sa chambre à une brève réunion avec le bureau de la chambre basse et le président de la Cour des Comptes. A la reprise de la séance, Aubin Minaku a chargé ses collègues députés Ramazani Shadari et Jean Marie Bamporiki de briefer, chacun, sa famille politique respective.
Devant la presse, le député Henri Thomas Lokondo a déclaré que la représentation nationale attend le rapport de la commission technique, au moment où son collègue Samy Badibanga, président du groupe parlementaire « UDPS, alliés et partenaires » affirmait la détermination de sa structure à interpeller le gouvernement de la République sur cette question précise.
Par Marcel Tshishiku