Gabriel Kyungu attendu au parquet de Lubumbashi

Vendredi 22 avril 2016 - 11:07

C’est à croire s’il existe encore une Constitution et des lois en RDC, pays indépendant depuis 1960. Parmi les victimes de l’intolérance politique érigée en mode gestion de la res pubilca, figure Gabriel Kyungu, président national de l‘UNAFEC. Ce leader politique membre du G7 est attendu ce week-end au parquet de Lubumbashi pour y être entendu. Cela au lendemain de la mise à sac des sièges de son parti à Kinshasa et Lubumbashi. Le péché mortel commis reste l’affichage de l’effigie de Moïse Katumbi sur la devanture de ces deux bâtiments.

 

Il ne fait pas bon porter l’étiquette d’opposant au Congo-qui-se-veut-démocratique.

Les pouvoirs publics considèrent les opposants comme des personna non grata dans leur propre pays. Les leaders de l’Opposition font l’objet de tracasseries, de répressions, d’arrestations arbitraires et autres restrictions de libertés. Au point que d’aucuns en sont arrivés à avoir la nostalgie de l’époque de Mobutu où les choses étaient claires quant au système politique,

à savoir le monopartisme. Dans le lot des ces leaders de l’Opposition victimes de l’intolérance politique figurent Moïse Katumbi Chapwe, Kyungu wa Kumwanza du G7, Martin Fayulu de la Dynamique de l’Opposition.

 

Le dernier cas en date de la répression est intervenu le 19 avril 2016 concomitamment à Kinshasa et à Lubumbashi. Pour avoir affiché l’effigie de Moïse Katumbi Chapwe, candidat désigné du G7 à la présidentielle 2016, les sièges de l‘UNAFEC dans la capitale et dans le chef-lieu du Haut-Katanga ont été saccagés sans ménagement A Kinshasa, les bourreaux ont revendiqué leur forfait en se réclamant être de l’aile UNAFEC ayant fait allégeance à la Majorité au pouvoir. Pince sans rire, ils ont promis sur les médias proches du pouvoir qu’ils poursuivront leur œuvre de destruction sur l’ensemble du territoire national afin que l’UNAFEC / Kyungu cesse d’exister.

 

A Lubumbashi, la mise à sac commencée la veille au soir, s’est terminée le lendemain par la mise des scellés sur les portes du siège de l’UNAFEC par les services du parquet qui se sont déployés sous un renfort impressionnant des forces de la police et des FARDC.

 

Seulement voilà. Alors que l’opinion attendait des explications sur cette irruption de la puissance publique dans des établissements privés protégés par les lois et la Constitution du pays, c’est le président de l’UNAFEC Gabriel Kyungu, indiquent des sources dignes de foi, qui doit répondre ce week-end, à une convocation du parquet de Lubumbashi. Pendant ce temps, les bourreaux ne sont nullement inquiétés. Jean de La Fontaine a raison : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » (La animaux malades de la peste).

Par LP