JULES BONDOMBE : « LA BCC S’ACTIVE À METTRE EN PLACE LE PROGRAMME NATIONAL D’ÉDUCATION FINANCIÈRE »

Jeudi 29 octobre 2015 - 05:42

Ce programme servira de cadre pour les campagnes de sensibilisation de la population à la culture financière.

Les activités commémoratives de la Journée internationale de l’Epargne (JIE) ont été lancées hier mercredi 28 octobre. Elles vont se poursuivre jusque demain vendredi au Jardin botanique de Kinshasa. Célébrée sous le thème : " Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible ", la 5ème édition de la JIE met l’accent sur les jeunes, particulièrement les élèves et les femmes, pour leur contribution inlassable au soutien de l’activité économique.

Ouvrant ces travaux, le vice-gouverneur de la Banque Centrale du Congo a fait savoir que l’Institut d’Emission s’attèle à élaborer un programme national d’éducation financière. Ce programme, a indiqué Jules Bondombe, servira de cadre pour des campagnes de sensibilisation de la population congolaise à la culture financière tout au long de l’année. Particulièrement en mars de l’année prochaine lors de la semaine mondiale de l’argent. 
La célébration de la JIE se déroule dans tous les chefs- lieux des anciennes provinces de la RDC. Cette couverture, a déclaré le numéro 2 de la BCC, constitue une avancée significative dans le processus de sensibilisation aux produits et services financiers offerts par les institutions financières et susceptibles d’améliorer l’inclusion financière en RDC, contribuant ainsi à la croissance économique inclusive. 
Au cours de ces trois journées de célébration, soit du 28 au 30 octobre, la BCC organise des panels autour des services financiers, a fait remarquer Jules Bongombe. Ce matin, le programme prévoit deux conférences-débat. La première porte sur l’activité menée pour réduire les barrières à l’accès des femmes aux services financiers. Elle sera animée par l’honorable Ezaty. La seconde, qui sera animée par le Pr Mabi Mulumba, va s’articuler sur la contribution de la femme à l’amélioration du bien-être social par l’accès aux services financiers.
D’après Jules Bongombe, les conclusions de ces échanges devront être coulées sous forme des recommandations à exploiter à bon escient, en prenant en compte les attentes de la femme.

SEMAINE MONDIALE DE L’ARGENT EN FAVEUR DES ENFANTS
La BCC a introduit cette année la semaine mondiale de l’argent en faveur des enfants. Cette action, a souligné le vice-gouverneur, est célébrée en vue d’inculquer, dès à présent, les bonnes pratiques financières aux clients potentiels des institutions financières. 
La stabilité du cadre macroéconomique, obtenue de haute lutte au cours de ces dernières années, s’est accompagnée des réformes touchant progressivement le secteur financier. 
Les faits sont palpables. Il s’agit des banques, des coopératives d’épargne et de crédit ainsi que des institutions de micro finance qui ont été amenées à développer des produits d’épargne suffisamment attractifs en faveur des enfants et jeunes. C’est le cas aussi des enfants acquis à la cause de l’épargne qui ont été le vecteur pour l’amélioration des pratiques de l’épargne auprès de leurs familles respectives. L’on note, en outre, un accroissement, d’année en année, du nombre des comptes ouverts auprès des institutions financières, dont le chiffre est passé de 3. 488.382 en 2014 à 14.088.164 fin 2014, améliorant ainsi l’inclusion financière en RDC.

L’ACB POUR UNE SOUSCRIPTION MASSIVE DE L’EPARGNE PAR LES CONGOLAIS

La représentante de l’Association congolaise des banques (ACB) a émis le voeu de voir les Congolais souscrire massivement à l’épargne pour accroitre leur économie. Car, a-t-elle poursuivi, l’épargne constitue une ressource vitale pour le financement de l’économie nationale. Pour ce faire, l’ACB joue le rôle de catalyseur.
Selon l’ACB, la célébration de la JIE met l’accent sur les enfants ou les jeunes qui constituent une tranche importante de la population afin que ces jeunes accèdent à l’éducation financière pour atteindre le taux de 30%, d’autant plus qu’il existe un lien étroit entre l’inclusion financière et la réduction de la pauvreté. Mathy MUSAU