Kabila gagne le pari du social

Lundi 2 mars 2015 - 14:01

Longtemps classée à la queue du peloton dans le classement de l’indice du développement humain, la République Démocratique du Congo est en train de reprendre sa place. Signe que la bataille contre la pauvre té est en passe d’être vaincue. Dans son dernier discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Président Joseph Kabila annonçait: “Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo est un pays débout”. Les évidences le justifient.
Le Rapport National sur le Développement Humain (RNDH 2014) publié par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD et présenté le 26 février dernier, le confirme. En effet, ce rapport révèle que la République Démocratique du Congo a amélioré sa position de 13 points, et occuperait la 174ème place en 2014 contre la 186ème annoncée. Son indice passe de 0,338 tel que calculé dans le rapport mondial 2014 à 0,414. Ces progrès enregistrés dans le classement de l’indice du développement humain (IDH) sont conformes à la réalité.

Pouf parvenir à ces résultats, le Chef de I’Etat a mis en place un vaste programme socio-économique du gouvernement en vue de booster l’économie congolaise et s’engager résolument à améliorer le social des Congolais. C’est dans ce cadre qu’en mai 2001, le gouvernement congolais avait entamé un vaste chantier des réformes économiques en prenant des mesures économiques importantes, notamment le flottement de la monnaie nationale et donc l’alignement du taux de change officiel sur le taux du marché parallèle (de 52 ODE le dollar à 31 3,5 ODE, soit un réajustement de 84,1% de la valeur de la devise nationale).

Ces mesures étaient partie intégrante d’un programme de 9 mois (juin 2001- mars 2002)- appelé Programme intérimaire renforcé (PIR) - une sorte de cure de remise à niveau destinée à assainir l’environnement macro-économique, à faciliter la reprise de la coopération avec les institutions financières internationales et, ce faisant, à desserrer l’étreinte financière dont souffrait le pays depuis la fin des années 80.

De 2009 à 2010, les politiques macroéconomiques s’étaient attaquées à réduire l’inflation et à atténuer l’impact de la crise financière mondiale sur l’économie nationale.

Grâce au programme économique, sous la houlette du président de la République, le Gouvernement s’est attelé à promouvoir une forte croissance économique soutenue et à renforcer la capacité institutionnelle en matière de gestion économique.

Ainsi, pour consolider la stabilité macroéconomique, dans le cadre de la politique budgétaire, le Gouvernement s’est abstenu de faire appel au financement monétaire de la Banque centrale pour ne pas surcharger la politique monétaire et atteindre l’objectif d’inflation.

Le Gouvernement s’est employé à élargir l’espace budgétaire. Le défi consiste à mobiliser des recettes intérieures et à renforcer la gestion des finances publiques (GFP) à l’appui des dépenses prioritaires, notamment la reconstruction. Grâce à cette politique, le Gouvernement a ouvert des vastes chantiers : construction et réhabilitation des écoles, des hôpitaux, des routes,... Pour ce dernier volet, le programme de réunification du pays par voies routières est aujourd’hui une réalité qui impacte positivement sur les prix des biens de première nécessité.
Par ailleurs, des réformes audacieuses ont été prises pour moderniser et consolider l’administration fiscale, rationaliser les exonérations et simplifier le système fiscal.

Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, le Gouvernement a lancé des réformes destinées à abaisser le coût des transactions en insistant sur la restructuration des entreprises publiques qui offrent des services cruciaux à la croissance et sur la simplification des procédures d’exploitation des entreprises.

Le moins que l’on puisse affirmer, les agences du système des Nations unies sont aujourd’hui convaincues des progrès notables enregistrés par la RDC en matière de développement humain.

Des progrès notables

Depuis 2012, le Gouvernement s’est fixé le défi de” réhabiliter et moderniser, d’ici 2016, environ 17.000km linéaire de routes dont près de 2.000 km revêtues et 15.000 en terre; remettre en état, d’ici 2016, environ 25.000 Km de pistes rurales ; achever les travaux lancés dans le cadre des 5 chantiers sur les grands axes routiers et les voiries dans certaines villes; moderniser les axes routiers constituant le ring national en vue de sa transformation progressive en réseau autoroutier ; moderniser les axes d’interconnexion avec les pays voisins ; bitumer progressivement les routes assurant la liaison entre les chefs-lieux de provinces et entre les chefs- lieux et les grands centres “. L’objectif ultime est de développer un système de transport intégré et international capable de relier tous les pôles économiques du pays (provinces ou régions) en vue de favoriser l’émergence d’un vaste marché intérieur et assurer, à des prix compétitifs, l’interconnexion de ces pôles avec les marchés extérieurs.

Dans le secteur de l’éducation, le budget est passé de 6% en 2012 à 16% en 2013. Et pour consolider cet appui à l’éducation, le Gouvernement a mis en place le programme annuel de construction et réhabilitation des 1.000 écoles à travers toute la République.
Dans le domaine de la santé, des hôpitaux et centres de santé sont construits et/ou réhabilités à travers le pays.

Longtemps tombée dans la léthargie, l’agriculture a été retenue comme l’une des principales priorités. Sur fonds propres, sous la houlette du président Joseph Kabila Kabange, le gouvernement a adopté le Plan national d’investissement agricole (PNIA 2013- 2020) dont l’objectif est triple : sortir les populations de l’insécurité alimentaire, faire du développement des filières agricoles et agro-industrielles l’un des principaux piliers de la croissance économique et atteindre le premier Objectif du millénaire pour le développement (OMD) fixé par l’ONU d’ici à 2025, à savoir la réduction pour moitié de la pauvreté. La pierre angulaire du PNIA est le développement progressif d’une vingtaine de parcs agro-industriels sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares à travers le pays. Grâce à ce programme, le parc agroindustriel pilote de Bukanga Lonzo va vivre ses premières récoltes de maïs ce mois de mars 2015.

“Le temps est venu pour transformer l’agriculture congolaise d’un secteur de subsistance à un puissant moteur de développement économique global”, avait assuré le Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange lors du lancement, le 15juillet 2014, de ce premier parc agro-industriel en République Démocratique du Congo, pour lequel le gouvernement congolais a mobilisé une enveloppe financière de 83 millions de dollars sur fonds propres. “ Notre priorité fondamentale, c’est le secteur agricole. C’est là que nous pouvons avoir l’impact le plus important sur la population et la réduction de la pauvreté “, avait ajouté le Premier ministre.
Avec un budget d’à peine environ 400 millions USD (2002), aujourd’hui, le pays aligne un budget national de plus de 8 milliards USD. Des progrès indéniables qui mettent tout le monde d’accord.

Retenons que le RNDH 2014 dresse un état des lieux du développement humain en RDC. Il ouvre également le dialogue sur l’épineuse question de la cohésion nationale et de l’émergence de la RDC. En effet, ces deux priorités illustrent la volonté des autorités de rompre définitivement avec les cycles de violences que connaît le pays; d’assurer la réconciliation, la paix et de s’acheminer vers un développement durable.

A la lumière de ce classement qui augure des lendemains meilleurs pour le pays, le Premier ministre a déclaré que “la RDC s’est engagée dans une série des réformes politiques, économiques et sociales importantes dont les résultats perceptibles contribuent à redorer son blason tant au niveau national qu’international.. Dans le cadre de ses efforts, la prise en compte des données nationales récentes dans le calcul de l’indice de développement humain augure une nouvelle ère dans l’appréciation des performances enregistrées en RDC. Elles attestent les progrès notables en matière de développement humain, que d’aucuns s’interrogent sur les fruits de la croissance économique tant prônée. L’amélioration de l’indice de développement humain du pays ne résulte pas seulement de l’augmentation du revenu des ménages “, préconise le chef du Gouvernement corjgo1ais, “ mais aussi de l’amélioration de leurs conditions de vie dans les domaines de la santé et de l’éducation ».
Pour Matata Ponyo, dans son adresse du 26février2015 lors de la présentation du Rapport national sur le développement humain, ces progrès ont pour finalité de traduire, on ne peut que s’en convaincre, les effets de la mise en oeuvre du programme économique et social du gouvernement 2012-. 2016. Un programme conçu, rassure-tu, en vue de créer des conditions du stabilité politique propice a une “ croissance robuste, redistribuée et créatrice d’emplois dans une économie stable et compétitive soutenue par des institutions performantes “.
Il a invité enfin les Nations-Unies a déployer des efforts, conjointement avec le gouvernement, pour traduire plus fidèlement les progrès enregistrés par la RDC sur l’indice national du développement humain dans le Rapport national du développement humain 2014. Ceci dans le but d’accompagner le gouvernement dans le plaidoyer pour l’actualisation des données de la RDC dans les bases des données internationales qui alimentent le calcul de l’IDH.
Ce rapport est élaboré avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), des acteurs de la société civile, du secteur privé ainsi que des institutions étatiques. C’est un rapport qui permet, de manière objective et indépendante, d’apprécier la marche d’un pays vers la réalisation des objectifs de développement. Il sied de reconnaître que le gouvernement, sous le leadership du Président Joseph Kabila, est en passe de gagner le pari du social et effacer ainsi cette mauvaise image que charriait le pays.
Mwassa Kyalondawa