Des cas de criminalité sont de plus en plus signalés dans la localité de Kabwe à une vingtaine de kilomètres de Mbuji-Mayi. Les habitants accusent des creuseurs clandestins, appelés communément «suicidaires.» Le chef de la localité affirme avoir enregistré, le mois de septembre dernier, plus de dix cas de vol à mains armés et des visites domiciliaires.
Le chef de la localité de Kabwe, Emma Tshowa, indique que le dernier cas de criminalité en date remonte de lundi 29 septembre:
«Ils [les bandits] ont pris la moto, les habits et une somme d’argent de 80 000 francs congolais [87 dollars américains]. Ils ont tiré sur le couple propriétaire de la maison. Ils [l’homme et le femme] sont actuellement hospitalisés à l’hôpital de Tshilenge.»
Depuis le début de la semaine, plus de dix familles ont quitté cette localité fuyant ainsi l’insécurité.
«Le problème que nous avons ici, est que nous ne dormons pas bien. Les suicidaires font des irruptions dans les maisons des habitants. Ils sont armés et habillés en tenue militaire ou policière. Ils ont commencé à Bakwa Lubilanji. La-bas, ils se sont introduits dans une maison de notre frère, ils l’ont blessé par balle et il en est mort», a affirmé Emma Tshowa, ajoutant que la femme de la victime «est actuellement hospitalisée.»
Emma Tshowa demande aux autorités de renforcer la présence policière pour sécuriser la population locale en détresse:
«Lorsque ces bandits armés arrivent, ils menacent les gens du quartier pour qu’ils ne viennent pas au secours. Les habitants ont peur d’aller secourir ceux qui sont en détresse. Nous demandons aux habitants de ne pas quitter. Nous demandons au gouvernement de nous envoyer les gens qui peuvent nous sécuriser. Les gens ont peur des criminels. Cette pratique n’existait pas à Kabwe. Cela n’a commencé qu’au mois de septembre. »
Au niveau de la Police nationale congolaise (PNC) à Kabwe, on affirme avoir organisé les patrouilles nocturnes depuis deux jours pour mettre la main sur ces bandits.