KINSHASA : LA CHAIRE CARDINAL LAURENT MONSENGWO OUVRE SA PREMIÈRE ANNÉE ACADÉMIQUE

Lundi 28 décembre 2015 - 05:49

La science des générations en générations. Telle est la devise de la Chaire " Cardinal Laurent Monsengwo ", un lieu para-académique de transmission du savoir et de promotion des valeurs créé pour saluer et honorer les œuvres de l’actuel Archevêque de Kinshasa. Les activités de cette structure viennent d’être lancées à Kinshasa.

Cinq mois après sa création, la Chaire Cardinal Laurent Monsengwo vient d’ouvrir sa toute première année académique à Kinshasa à l’initiative du Grand Séminaire Saint Jean XXIII et de la faculté de Théologie de l’Université catholique du Congo. Plusieurs personnalités religieuses et scientifiques ont rehaussé de leur présence la cérémonie axée essentiellement autour du thème : " Quelles méthodologies de recherche dans nos universités et institutions de formation universitaire ? "
Le Gouvernement était représenté par le Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Théophile Mbemba Fundu.
En sa qualité de Secrétaire général de la Chaire Cardinal Laurent Monsengwo, le professeur Jean Gérard Baende a planché dans sa communication sur la RD Congo, notre pays qui se trouve être à l’épreuve de son émergence. Un pari difficile selon l’orateur mais réalisable à la faveur de la mise en commun des énergies et des moyens, comme pour affirmer avec Nicolas Machiavel que "la fin justifie les moyens ". Pour ce professeur, il ne s’agit pas seulement des moyens financiers, matériels ou logistiques, mais aussi et surtout humains, étant donné que la première richesse d’une nation est sa richesse humaine, de sorte que le développement de celle-là passe par la mise en valeur de celle-ci. Il en découle que pour le Gouvernement de la République, le plus grand indicateur de la bonne gouvernance est le développement humain, c’est-à-dire, le bien-être des Congolaises et Congolais, dans les divers domaines entre autres la santé, l’éducation, l’emploi, la promotion de la femme, la protection de l’enfant et de l’environnement.
Quoique ce défi se retrouve au centre de l’action gouvernementale, sa réalisation n’exclut pas la participation de tous les autres partenaires de l’Etat. Au contraire, il exige dans le sens où l’affirma en son temps Aristote lorsqu’il dit : "l’homme est un animal politique ", c’est-à-dire il appartient à la société en participant à la vie de celle-ci.
Le Secrétaire général a appuyé sa réflexion sur le fait que pour les Congolais, l’avenir de l’humanité reste ouvert, qu’il n’est réglé d’avance ni par l’espace, ni par l’énergie, ni par les sols cultivables existants, mais qu’il est façonné par l’évolution de l’intelligence humaine. C’est à ce titre qu’il pense que l’heure est venue de requalifier la formation des Congolaises et des Congolais, de faire preuve du plus grand respect pour les intérêts et aspirations, de savoir développer et éduquer leurs besoins, dans le sens de susciter en eux des capacités exceptionnelles de participation aux nombreux défis nationaux. Car a-t-il renchéri, les idées scientifiques les plus fécondes, les technologies les plus parfaites, comme en ce temps des ordinateurs, de l’électronique, des robots, de l’informatique, de la biotechnique…, n’arriveront jamais à assurer l’efficacité voulue sans une participation active de l’homme. Il en est de même des machines qui ne peuvent pas par elles-mêmes assurer ce type de développement. " Seuls les individus mobilisant entièrement leur initiative, leur volonté, leur sens d’organisation, leurs connaissances en sont capables ", a martelé le professeur Baende.

L’EGLISE ET L’ETAT, DEUX PARTENAIRES
Au nom de cette participation citoyenne, et à l’effet de redonner de la valeur aux Congolais, dans le sens de les doter des compétences et des capacités de participation dont les particuliers et les collectivités ont besoin pour profiter du progrès, la Chaire Cardinal Laurent Monsengwo, en tant que structure para-académique, a choisi en premier lieu de s’engager dans le domaine de l’éducation en vue d’offrir aux générations présentes et à venir une science durable et adaptée aux nombreux défis nationaux. L’orateur a également fait savoir qu’au nom de cette unité de vue et d’action entre l’Etat congolais et l’Eglise catholique, la Chaire Cardinal Monsengwo est créée pour saluer et honorer la figure de l’Archevêque de Kinshasa et celles de tous les Maîtres de l’Ecole de Kinshasa. Et fondamentalement, pour participer à cette mise en valeur des Congolais, spécialement dans le domaine de l’éducation, où elle veut prendre courage à proposer la révisitation des programmes de l’enseignement supérieur et universitaire, dans la perspective de former une élite universitaire éligible aux défis mondiaux.
" En définitive, nonobstant les dénonciations qu’ils se renouvellent l’un et l’autre, pour exiger le droit chemin, l’Etat congolais et l’Eglise catholique sont une et même chose, qu’ils sont, pour emprunter le langage mathématique, deux binômes inséparables ", a souligné le Secrétaire général de la Chaire. José BABIA
Correspondance particulière