La société civile du Kongo-Central accuse les magistrats d’accorder la liberté provisoire à des prisonniers « dangereux », moyennant une somme d’argent.
L’un de ses porte-paroles affirme que plusieurs bandits arrêtés ont bénéficié des libérations provisoires quelques mois ou semaine après leur arrestation. Certaines familles paieraient jusqu’à 500 dollars américains pour obtenir une libération provisoire d’un parent arrêté.
A en croire des sources de la société civile, ces bandits, une fois libérés, s’en prennent aux personnes qui les ont dénoncés à la justice.
La population commence à avoir peur de dénoncer les bandits auprès de la police, affirme Mavungu Niati, un porte-parole de la société civile du Kongo-Central.
« J’ai vu un capitaine qui a arrêté un kuluna [bandit]. Un mois après, le kuluna est libéré. Et prochainement aura-t-il de l’autorité sur ce kuluna ? », s’interroge-t-il.
Contacté par Radio Okapi, un haut magistrat qui a requis l’anonymat demande à la population de poursuivre devant la justice les magistrats qui libèrent les condamnés moyennant de l’argent.