La milice Maï-Maï Bakata Katanga muée en parti politique dénommé MIRA

Mercredi 12 août 2015 - 14:17

Les initiateurs du parti politique issu de la milice “Bakata Katanga“ ont usé de la jurisprudence pour créer cette nouvelle formation politique. En effet, des groupes et autres milices, ayant recouru aux armes blanches ou à feu pour des revendications tant politiques que sociales, sont devenus, bien avant le « Bakata Katanga », des partis politiques.

La milice Maï-Maï Bakata Katanga, un groupe armé qui se battait pour l’indépendance de l’ancienne province du Katanga, dirigée par le chef milicien Gédéon Kyungu, s’est transformée en parti politique dénommé” Mouvement des indépendantistes révolutionnaires africains (MIRA), a déclaré, hier mardi 11 août à Xinhua (Agence Chine Nouvelle), le secrétaire général de ce nouveau parti politique, Nicolas Mbokaya, qui a jadis occupé la fonction de commandant de cette milice.

Dans sa déclaration, il a indiqué que «le Bakata Katanga devient un parti politique comme tout autre parti de la République démocratique du Congo. Notre lutte sera développée dans les actions de notre parti politique». Et de poursuivre : «Vous sommes d’abord soutenus par les Katangais. Nous nous battons contre la pauvreté alors que notre province est la plus riche de la RDC et que nos frères Katangais sont de plus en plus pauvres».

La source signale que cet ancien commandant de la milice Bakata Katanga a fait remarquer que le MIRA n’appartient ni à la majorité ni à l’opposition.

Alors que cette milice se transforme en parti politique, radiookapi.net renseigne que des miliciens, sans préciser leur identité, «ont incendié une dizaine de maisons et pillé des biens de la population, dans la nuit du 9 4 lundi 10 août, dans la cité de Sondoa dans la province du Lualaba». L’administrateur du territoire de Sandoa, Delphin Diombe, attribue ces actes de violence à ses détracteurs politiques, a indiqué la source, sans aucune précision.

Lors de leur incursion dans la cité de Sandoa, ces assaillants ont commencé dans un premier temps à lancer des projectiles sur les toitures des maisons. Cela avant de mettre le feu aux installations sanitaires dans trois parcelles différentes avant de piller un hôtel et un dépôt. Des témoins affirment que ces bandits menaçaient de mort tout celui qui tentait de porter secours aux personnes attaquées, rapporte Radio Okapi en ligne.

Des observateurs estiment qu’il ne peut s’agir que de miliciens Bakata Katanga dont le mode opératoire, ces derniers temps, est pratiquement le même que celui de semeurs de la mort de la cité de Sandoa. Ils notent aussi que la tâche ne Sera pas facile au nouveau parti politique d’imposer la paix et, surtout, la discipline aux miliciens devant faire partie, désormais, de différentes nouvelles provinces, à savoir le Haut Lomami, le haut-Katanga, le Lualaba et le Tanganyika.

Pour rappel, le groupe Maï-Maï Bakata Katanga de Gédéon Kyungu a semé la terreur, entre 2004 et 2015, dans les territoires de Mitwaba, Pweto et Manono, décrits comme le “triangle de la mort “. En dépit de la traque à laquelle les Bakata Katanga sont soumis de la part des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), le reste de ces miliciens demeure actifs et nuisibles.
Par Olivier DIOSO

 

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