LE SUCCESSEUR POTENTIEL DE MALUMALU EST TRES LOIN DE FAIRE L’UNANIMITE Controverse autour de Corneille Nangaa

Vendredi 23 octobre 2015 - 09:34

Telle une pilule amère difficile à avaler, Corneille Nangaa ne passe pas. Auprès de la plus importante de confessions religieuses, auprès des pans significatifs de la Société civile, auprès des forces politiques. Plus qu’un souci de casting, un problème de confiance.

A peine le nom du successeur potentiel de l’abbé Apollinaire Malumalu a-t-il été prononcé que la levée de boucliers a pris corps dans nombre de différentes loges de la Société civile et même dans le landerneau politique kinois. Problème de casting ? .Assurément.
Sociétaire de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Corneille Nangaa n’a manifestement pas reçu l’onction de toutes les chapelles pour enfiler le costume du candidat de la composante " Confessions religieuses ". Moins encore, l’imprimatur du nec plus ultra de la tentaculaire Société civile. Une entorse suffisamment grave pour que la toute puissante Eglise catholique se déclare " non concernée " par la démarche en cours.
Mais, il y a plus, de l’avis des observateurs, la candidature Nangaa souffre d’un mal congénital. Jugé proche de Malumalu, l’homme est Secrétaire exécutif adjoint de la Centrale électorale. En somme, la mémoire de la CENI. A ce titre, il ne saurait être déconnecté de la kyrielle de griefs à l’encontre de l’actuel establishment de la Centrale électorale.
Une source gouvernementale a articulé des accusations assorties de chiffres contre le bureau de la CENI. Cela va du détournement présumé de l’argent alloué aux opérations électorales au soupçon de distribution des " bonus " entre hiérarques de la Centrale électorale. Des chiffres à donner le tournis. 92 millions de dollars versés à la CENI en six mois par l’Exécutif, sans que le moindre début d’opérations électorales n’ait été constaté, déplore un membre du Gouvernement. La même source gouvernementale avance 30.000 dollars comme somme qu’empocherait par mois chaque membre du Bureau. Vrai ou faux ? Ce serait à la justice de rétablir la vérité.
Toujours est-il qu’il y a manifestement une crise de confiance entre la CENI et ses partenaires de premier degré que sont les forces politiques et la Société civile. Difficile dans ces conditions de rempiler, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
C’est pourquoi, de plus en plus de voix s’élèvent pour en appeler à une candidature frappée du sceau de la neutralité. Ce n’est pas tout. Pour restaurer la nécessaire confiance, la refonte totale de la CENI est présentée comme antidote au malaise ambiant. J.N.