Les agendas des opposants éclatent au grand jour

Mercredi 24 juin 2015 - 08:01

A l’analyse des faits, rien n’explique les flèches empoisonnées décochées ces jours-ci à l’endroit du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Surtout pas le refus de certains députés de l’opposition de dialoguer. Imputer cela à Minaku est plus que de la mauvaise foi. Sous des cieux où les gens ont leurs têtes bien en place sur leurs épaules, ce refus de dialogue républicain devrait plutôt révolter. Dans un système institutionnel cohérent, où il y a un Président, un Parlement, un Gouvernement, être député suppose respecter les institutions.

Quand un président qui, dans ce système, invite des compatriotes, de surcroît élus du peuple, pour parler, on ne voit pas au nom de quel principe on refuserait. Même quand on n’est pas d’accord, c’est ce dialogue qui est le moment privilégié pour signifier son désaccord. A tout considérer, cette posture de l’opposition parlementaire est une atteinte à a.b.c de politique politique en démocratie.
Le problème est que dans ce pays, les acteurs politiques ont plusieurs agendas. En ce compris des agendas cachés. Et au nom de ces agendas, on peut aller jusqu’à prendre des libertés avec le principe républicain. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, l’un des acteurs politiques qui paye un lourd tribut, en ce moment, de ces agendas cachés et de ces manœuvres de coulisses, c’est bien Aubin Minaku, Président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité présidentielle.

DE GRANDES FIGURES DE LA MP ET DES DEPUTES RECONNAISSENT
LE LEADERSHIP EQUILIBRE DE MINAKU
Qu’est-ce qui ne se dit pas sur cet homme. La campagne contre Minaku est bien la preuve qu’on ne jette des pierres qu’à un arbre qui porte des fruits. Lorsqu’il y a trois ans Aubin Minaku montait au perchoir, un défi avec deux versants contradictoires l’attendait. Comment faire le speaker d’une Chambre plurielle tout en demeurant loyal aux idéaux de son camp, et par-dessus tout, au chef de l’Etat. Ce challenge était d’autant plus difficile à relever que le même Minaku était par ailleurs Secrétaire général de la Majorité présidentielle.
Trois ans après, ce n’est pas Aubin Minaku ou ses hommes qui font ou dressent le bilan. C’est plutôt les députés toutes tendances confondues et des grandes figures de la Majorité. Des députés reprochent tout à Minaku sauf sa capacité manœuvrière, son souci d’équilibre et sa posture de rassembleur. Président de l’Assemblée nationale. Il donne la parole aux uns et autres.
Et à l’échelle de la Majorité présidentielle, où la vocation de Minaku n’est pas de disputer le leadership avec l’Autorité morale mais plutôt, de coordonner les activités de la famille et de représenter l’Autorité morale quand celle-ci le juge opportun. Et à ce sujet, lors des réunions de la Majorité présidentielle, tous les poids lourds de la Majorité reconnaissent à Aubin Minaku les mêmes qualités à savoir : l’humilité, le sang-froid, l’écoute dans la direction des débats. Ici le leadership et l’aura que dégage Minaku ne sont nullement matière à débat. La preuve, fin mai dernier à la réunion des Assemblées parlementaires francophones, l’adresse de Minaku a fait sensation. Au point d’avoir convaincu l’auditoire à présenter sa candidature à la présidence l’APF.

FIDELITE SANS FAILLE AU CHEF DE L’ETAT
On accuserait également Aubin Minaku de jouer au dauphin de Kabila, ou mieux de travailler pour être désigné comme tel. Là aussi, c’est mal connaître l’homme. Depuis qu’il est aux responsabilités, et même avant, il jouit de la confiance du chef de l’Etat qui en a fait le Secrétaire général de la Majorité présidentielle. Il ne pouvait avoir meilleur démenti pour les détracteurs de Minaku. Et cette confiance n’est pas le fruit du hasard. C’est dire que le Président de l’Assemblée nationale n’a jamais cessé d’être fidèle et loyal vis-à-vis de l’Autorité morale de la MP. Jamais Aubin Minaku ne s’est jamais pris pour ce qu’il n’est pas. Bien au contraire, ceux qui ne jurent que par le départ du Raïs sont également les premiers à alerter le même chef de l’Etat. C’est la preuve par l’absurde que la loyauté de Minaku est réellement sans faille et dérange. FDA