Les Etats membres du Comité d’orientation de l’AFRITAC Centre en réunion de renforcement des capacités

Jeudi 24 mars 2016 - 11:41
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Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo a accueilli hier mercredi 23 mars 2016 la 18ème réunion annuelle du Comité d’orientation du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (AFRITAC Centre), dont les travaux ont été ouverts par le ministre des Finances de la RDC, Henri Yav Mulang.

 

Une année après la réunion de N’Djamena, des représentants de huit Etats membres du Comité d’orientation d’AFRITAC Centre se sont retrouvés à Kinshasa à KempskiFleuve Congo Hôtel pour examiner les conclusions des travaux du Tchad, et discuter en même temps du plan de travail de la 18ème réunion de Kinshasa.

 

En effet, l’AFRITAC centre est une structure du Fonds monétaire international mis en œuvre depuis 2007. Elle vise principalement à renforcer les capacités des administrations financières des Etats en vue de faciliter la conception et la mise en œuvre des stratégies visant à la réduction de la pauvreté des pays africains dits fragiles. Le choix de la ville de Kinshasa pour abriter cette importante réunion n’est pas un fait du hasard. Car, c’est la République démocratique du Congo qui assume la présidence de l‘AFRITAC, à travers son ministre des Finances Henri Yan Mulang.

 

C’est d’ailleurs en cette qualité que ce membre du gouvernement central a eu l’honneur de procéder à l’ouverture des travaux de Kinshasa. C’était en présence des membres du gouvernement, des représentants des régies financières, de la Banque centrale du Congo, du FMI, de la coopération allemande (giz) ainsi que des autres partenaires techniques. Le Comité d’orientation des réformes des Finances publiques (COREF), en tant que structure chargée de piloter les reformes dans le secteur des Finances publiques, a été pour sa part représenté par son coordonnateur national Godefroid Misenga.

 

APPRÉCIATION DE LA COOPÉRATION TECHNIQUE

Le ministre des Finances de la RDC qui s’exprimait à l’occasion de l’ouverture de cette réunion, a apprécié à sa juste valeur, les effets positifs de la coopération technique entre l’AFRITAC centre et ses Etats membres.

 

Pour ce qui est de la RDC, l’argentier national a indiqué que les assistances techniques de l’AFRITAC centre ont permis à la RDC de résoudre un certain nombre des problèmes touchant à la gestion des Finances publiques. Il a notamment évoqué l’exemple de l’établissement d’une série des protocoles d’accords entre les services mobilisateurs des ressources domaniales et fiscales. Cette initiative, a poursuivi le ministre, « permettra de lutter efficacement contre les évasions fiscales ».

 

Toujours dans le cadre des résultats positifs de l’assistance technique de l’AFRITAC, Henri Yan a aussi mentionné la mise en œuvre des outils dans le domaine de la notation des banques ainsi que la poursuite des réformes des Finances publique. Sur ce point précis, il convient de rappeler la mise en œuvre des structures standards dans toutes les administrations des ministres. Cette nouveauté prend en compte l’implication de ces administrations des ministères dans le processus d’élaboration des budgets sectoriels.

Les travaux en atelier de la 18ème réunion du Comité d’orientation d’AFRITAC Centre ont été précédés par une communication mettant en exergue les priorités et objectifs stratégiques des reformes en Afrique centrale. Cet exposé a été fait par Yanis KuehnvonBurgsdorff, en charge du Programme de bonne gouvernance financière au bureau régional de la coopération allemande.

 

Il en ressort dans son intervention que la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et la modernisation du processus des finances publiques restent des axes prioritaires sur lesquels les Etats membres de l’AFRITAC devront travailler en vue de résoudre les problèmes de la pauvreté qui se posent avec acuité dans la région de l’Afrique centrale.

 

L’AFRITAC dont le siège est basé à Libreville au Gabon, couvre les six pays membres de la Communauté et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ainsi que la RDC et le Burundi.

Par Cyprien KAPUKU