Les Fardc ont lancé hier une offensive contre les FDLR

Mercredi 25 février 2015 - 14:26

Des tirs à l’arme lourde et à la mitraillette ont été entendus hier mardi 24 février depuis tôt le matin dans les villages de Ruvuye et Mulindi surplombant les moyens plateaux de Lemera à Uvira (Sud-Kivu). Des sources de la 33e région militaire indiquent que ces tirs entendus marquent le début officiel des opérations militaires contré les rebelles rwandais des FDLR au Sud-Kivu.

Des sources de la 33e région militaire indiquent que les militaires congolais ont déjà repris le contrôle du camp de Revo qui abritait ces combattants rwandais. Ce campement est situé à près de 30 Km de Lemera-centré.
Des sources militaires affirment que les assaillants sont en débandade dans la brousse.
Le commandant des opérations « Sukola 2 » contre ces combattants rwandais au Sud-Kivu, le général Espérant Masudi, se trouve sur place à Lemera pour ces opérations.

Selon des sources locales, des militaires congolais ont été aperçus depuis lundi dans la soirée en train de se déployer dans les moyens plateaux de Lemera supposés abriter des combattants rwandais des FDLR.
L‘armée congolaise a annoncé en janvier le début des opérations contre les FDLR. Mais les combats n’avaient pas encore commencé. Les Forces armées de la RDC (FARDC) vont mener ces opérations seules, sans le soutien de la Monusco. La mission onusienne avait suspendu son appui à l’armée congolaise dans le cadre de ces opérations à la suite de la présence des deux généraux soupçonnés d’atteintes graves aux droits de l’homme.

Après cette annonce, le chef de l’État congolais a fait savoir aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa que la RDC renonçait à l’aide de la Monuco dans l’opération de désarmement contre les FDLR.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders appelé hier mardi à la poursuite des opérations contre les groupes armés notamment les FDLR dans l’Est de la RDC, à son arrivée à Goma, dans l’est de la RDC. Le chef de la diplomatie belge estime qu’il faut lancer des opérations d’envergure contre les rebelles rwandais des FDLR comme celles qui avaient été lancées contre le M23 et les ADF.
« Grâce à la Brigade d’intervention venue en appui de la Monusco et aux efforts des FARDC, il était possible d’éliminer le M23 et de travailler autour de Beni contre les ADF. Maintenant, il faut passer à la même action à l’égard des rebelles FDLR qui ont refusé le désarmement volontaire”, a déclaré Didier Reynders.
Il a indiqué que Bruxelles s’investit dans la formation des bataillons qui se sont bien comportés dans l’Est de la RDC.
Didier Reynders s’est entretenu, à l’aéroport de Goma, avec le vice- gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa, avant de se rendre à Rutshuru, à 70 km au Nord de Goma.
Le diplomate belge avait exprimé, le week-end dernier, le souhait de Bruxelles de voir Kinshasa admettre de nouveau l’appui de la Monusco dans les opérations contre les FDLR dans l’Est du pays après que Kinshasa a décidé de mener seul cette traque.
Le chef de l’État congolais, Joseph Kabila avait annoncé mi-février aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa que la RDC renonçait à l’aide de la Monusco dans l’opération de désarmement contre les FDLR, lancé le 29 janvier dernier, à la suite des divergences apparues sur la présence de deux généraux soupçonnés de violation grave des droits de l’homme dans le commandement de ces opérations.