Près de 1.250 femmes ont pris, part à une matinée électorale, dans le cadre de concertation “Genre et Elections”, le 19 mai dernier, dans la grande salle de spectacles du Collège Boboto, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Une rencontre qui a fait partie du lancement officiel de la « Campagne d’accompagnement des femmes potentielles candidates aux élections provinciales, urbaines, municipales.et’locales “. La questeur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Chantal Ngoyi Tshite Wetshi, a tenu, à travers cette matinée, à réveiller la femme congolaise face aux enjeux électoraux de l’heure. C’est une journée historique qui a permis de recueillir des témoignages sur lé genre et qui renseigne que la femme congolaise a pris désormais conscience des défis qui se, dressent devant elle dans sa vision d’améliorer de son score électoral dans l’avenir La CENI a bénéficié du soutien d’ONUFEMMES et du PNUD dans l’organisation de cette matinée électorale sur le Genre et les Elections, dont le thème a été : “mobilisation et formation des femmes potentielles candidates aux élections provinciales et locales”.
La secrétaire exécutif provincial de Kinshasa, Anne Marie Mukwayanzo Mpundu, à dans son mot d’introduction, a présenté des catégories de femmes invitées. Ainsi, les structures mobilisatrices, qui étaient bel et bien au rendez- vous, qui ont été la Commission Africaine pour la Supervision des Elections (CASE), le Mouvement africain des acteurs non-étatiques de proximité (AMGO), la Ligue des Femmes congolaises pour les élections (LIFCE), des mandataires des partis politiques ainsi que les Femmes travaillant au sein de la Fonction publique et certaines des forces vives de la nation répertoriées dans le rang de la société civile congolaise.
Les ONG internationales accompagnent les femmes
Deux grandes institutions internationales, le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et l’ONU-FEMMES, agence onusienne, spécialisée dans l’accompagnement de la question relative au genre, ont été présentes à la matinée de’, formation et de mobilisation des femmes potentielles candidates aux élections. Le représentant adjoint en RD Congo dé L’ONU-FEMMES, Adama Moussa, a circonscrit l’événement. Il a relevé que la participation effective des femmes aux instances de prises de décision constitue une opportunité majeure pour la gouvernance et la démocratie participative. Cela passe nécessairement par les élections. Aussi pour lui, L’activité de mobilisation et de formation des femmes potentielles candidates aux élections provinciales et locales, s’inscrit dans le cadre d’appui au processus électoral que l’ONUFEMMES et le PNUD apportent à la CEN! Ainsi qu’aux autres structures qui accompagnent ce processus. C’est dans ce cadre qu’il faut renforcer les capacités des femmes leaders politiques et en accès aux postes nominatifs et électoraux pour leur permettre de jouer leur rôle de leadership dans: la promotion de la participation des femmes.
Le représentant du PNUD, le Conseiller Olivier Tshibola a indiqué que, la participation des femmes à la vie économique1 politique et sociale et l’accroissement de leurs capacités sont essentiels pour renforcer leurs droits et “influencer le développement en RDC. Les deux personnalités ont salué l’initiative de’ la CENI et a encouragé cette institution d’appui à la démocratie à multiplier ce genre d’activités pour mieux accompagner la participation de la femme au processus électoral. Marquant leur intérêt à cet échange, les femmes présentes ont exigé et obtenu que Le PNUD et l’ONU- Femme acceptent de répondre à certaines de leurs préoccupations, liées ‘principalement par le souci de financement de leurs campagnes électorales.
Femme politique encouragée
La questeur Chantal Ngoy a, pour sa part, prêché l’unité entre les femmes afin de vaincre la ‘bataille électorale. Elle a, par la ‘suite, donné quelques orientations devant aider la femme à mieux affuter ses armes électorales en ce qui concerne sa participation politique.
A l’approche des échéances électorales provinciales et locales, les femmes doivent se coaliser pour mettre en place des stratégies afin de renforcer leur leadership à la base et à améliorer leur score. “Ce n’est pas de la complaisance mais, c’est un challenge”, a-t-elle martelé. Pour ce faire, la Questeur de la CENI a préconisé trois approches : rechercher l’information pour émerger avec comme fer de lance, la compétence en bannissant l’ignorance; rechercher la cohérence dans les actions des femmes à tous les niveaux et lutter contre le stéréotype en allant au delà des clivages.
Par Lucien KAZADI T.