Les unités des FARDC et de la police déployées aux frontières, d’après la même source, sont appelées à renforcer la sécurité, afin qu’il n’y ait pas d’infiltration des cas suspects.
Depuis que la fièvre hémorragique à virus de Marburg a été déclarée en Ouganda, les localités frontalières de la RDC vivent dans une psychose permanente craignant l’intrusion de cette maladie sur le territoire congolais. Il nous revient que les autorités de Rutshuru, conscientes de la menace qui pèse sur leur territoire, ont depuis lors renforcé des mesures préventives au niveau de la frontière. Des unités des FARDC et de la police sont, en effet, déployées à la frontière avec l’Ouganda pour prévenir tout cas d’infiltration suspecte.
Tout voyageur qui franchi les postes frontières de Bunagana, d’Ishasa, de Muniaga et de Kitagoma, se retrouve devant des agents du service de l’hygiène publique munis des thermomètres laser destinés à détecter des cas suspects. Tout le monde sans exception, à en croire l’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya, est censé passer par ce contrôle de routine. Les nouvelles en provenance de l’Ouganda sont loin de rassurer les esprits à Rutshuru surtout que les décès causés par ce virus de Marburg continuent à être dénombrés. Huit personnes susceptibles d’avoir contracté le virus ont été placées en observation après avoir été en contact avec un homme décédé fin septembre, avait annoncé au mois d’octobre, le ministère ougandais de la Santé. Et le cas le plus récent est celui d’un technicien en radiographie de trente ans, agent à l’hôpital Mengo de Kampala, décédé le 28 septembre. À noter que le virus de Marburg est de la même famille que celui d’Ébola et figure, comme lui, parmi les agents pathogènes les plus virulents chez l’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe à ce jour aucun traitement contre le virus de Marburg, ni vaccin validé sur l’homme contre cette fièvre hémorragique.
Alain Diasso