Le mémorandum contenant les revendications des magistrats est déposé dans chaque juridiction à
Kinshasa et envoyé aux provinces afin de mobiliser les magistrats à poursuivre la grève décrétée lundi
3 novembre 2014, sur toute l’étendue de la Rd Congo, a déclaré mercredi à la presse, l’un des
magistrats congolais, Shabani Watenda.
« Nous déposons le mémo dans toutes les juridictions pour la mobilisation afin de permettre à nos
collègues de ne pas se laisser intimider. Nous réclamons le salaire de tous les magistrats. Nous
réclamons le droit qui est légal et légitime. Nous réclamons l’application du barème salarial tel que fixé
par le chef de l’Etat, soit 1.600 dollars américains pour chaque magistrat du grade de recrutement », a
souligné Shabani.
Selon lui, il n’y a pas de service minimum. « Aucun magistrat ne peut se retrouver dans son cabinet en
train de travailler jusqu’à ce que nous touchions ce qu’avait dit le chef de l’Etat. Nous réclamons ce
salaire avec effet rétroactif, parce qu’il avait été dit depuis 2011 », a-t-il affirmé.
Shabani a également dénoncé des cas des magistrats hospitalisés et pour lesquels ils doivent cotiser
pour les faire soigner.
Mardi, le mouvement n’était pas bien suivi à Kinshasa, certains magistrats avaient déploré la manière
dont la grève avait été lancée par les organisateurs. Décrété le 3 novembre à Kinshasa, le mouvement
de grève des magistrats congolais s’est étendu dans les villes de Kananga (Kasaï-Occidental),
Mbandaka (Equateur), Uvira (Sud-Kivu) et en Province Orientale.