La ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Wilpf) RDC a organisé à l’intention des professionnels des médias, le vendredi 19 septembre 2014, au centre congolais de l’enfant et la famille, une journée d’informations et d’échange sur le processus d’adoption, de promulgation et d’application des textes relatifs à la promotion des droits de la femme.
Objectif de la rencontre : identifier clairement le rôle que doivent jouer les médias dans ce processus d’application des textes relatifs à cette promotion de la femme. Au cours des échanges, les hommes et femmes des médias ont pu noter qu’aucun pays dans le monde ne peut affirmer avoir éliminé les inégalités 37 ans après la mise en place des textes internationaux axés sur le respect des droits humains et l’égalité entre les personnes. C’est dans ce cadre que depuis 2004, Wilpf/RDC, avec l’appui financier de Trocaire, se déplace dans l’organisation de suivi de la loi sur la parité homme et femme ainsi que le genre.
Cependant, Ce processus de loi portant modalités d’application des droits des femmes et la parité en RDC souffre d’un manque de sensibilisation de toutes les couches de la population. Il s’illustre par une mauvaise compréhension en ce qui concerne la compréhension du concept parité dans le chef des congolais et congolaise. Et pourtant les inégalités enregistrées dans la vie quotidienne constituent un frein au développement humain.
Pour ce qui est du processus du projet de révision du code de la famille en RDC, les professionnels des médias ont noté qu’avec ses quatre livres et 935 articles, le nouveau code de la famille doit faire objet d’une large vulgarisation en toutes les langues nationales parlées en République Démocratique du Congo. Car, les articles à modifier ne constituent pas une rébellion mais une harmonisation de ce document relatif à la vie en famille. Cette implication des médias sollicitée par Wilpf/RDC est justifiée par le fait que les médias constituent une force qui peut influencer positivement ou négativement la vie d’une nation. A travers un traitement positif des différentes questions qui touchent la vie de la femme congolaise, cette dernière peut retrouver sa place au sein de la société.
Satisfait de la sensibilisation faite, les hommes et femmes des médias ont affirmé leur volonté d’accompagner Wilpf/RDC dans son combat. Seulement, ils ont estimé que c’est la femme elle qui doit s’affirmer dans la société où elle vit. Sa faible représentation dans les interviews et autres débats télévisés est le fruit du comportement de cette même femme qui est réticente lorsqu’on lui tend le micro.