Muyambo de retour au centre médical Caroline

Mercredi 20 juillet 2016 - 10:16

 

Ses orteils saignent du sang. Le bâtonnier  Jean Claude Muyambo, détenu personnel du régime selon son parti, a regagné le centre médical Caroline qu’il a quitté depuis plus d’un mois. S’il n’est pas bien soigné, il risque de perdre son pied gauche dont les os avaient été broyés lors de son arrestation, ne cesse de répéter Me Georges Kapiamba, le coordonnateur de l’Ong de défense des droits de l’homme Acaj.  Le procureur général de la république qu’il avait retourné le 09 juin à la prison centrale de Makala, a compris que le pire allait arriver à l’ancien ministre des Affaires sociales. Il a décidé de laisser l’opposant se faire soigner dans un centre médical  spécialisé. Pourtant, lui-même avait reproché au président de la Scode de circuler à travers la ville de Kinshasa alors qu’il était censé se trouver sur le lit d’hôpital. Comportement que le PGR avait jugé indigne et avait décidé de le retourner à la prison de Makala. Ses avocats responsabilisent déjà le pouvoir de tout ce qui va arriver à leur client. Mais déjà, l’Alternance pour la République avait dénoncé la brutalité utilisée par le pouvoir pour reconduire le bâtonnier Jean Claude Muyambo à la prison centrale de Makala. Le leadership de cette plateforme Katumbiste dont le parti de Muyambo est membre, avait , à cette occasion, parlé d’un enlèvement. Depuis le 23 janvier 2013, Muyambo croupit en prison. L’opposant est accusé d’abus de confiance, de menaces d’attentat et de rétention de documents dans un dossier flou de stellionat. Accusation qu’il a toujours rejetée. Le président de la Scode avait appelé à manifester contre la loi électorale en janvier 2015 pour empêcher le glissement. Pour la conférence des présidents de l’Ar, son arrestation est tout simplement une preuve que le régime Kabila n’a aucun respect pour les droits de l’homme. ‘‘Le pouvoir en place restreint non seulement l’espace des libertés mais, contraint les opposants à la clandestinité jusqu’à leur priver des droits fondamentaux’’. La plateforme fustige ces pratiques inhumaines d’une autre époque qui justifient, selon elle, la détention en prison de l’opposant Eugène Diomi Ndongala ainsi que des activistes Christopher Ngoyi, Yves Makwambala et Fred Bahuma.