L’Unadef (Union Nationale des Démocrates et Fédéralistes) a organisé, le samedi 08 août 2015, un séminaire à l’intention de ses candidats à la députation provinciale. S’exprimant en marge de cette activité, Charles Mwando Nsimba a, en sa qualité d’ »Autorité morale », préconisé l’aération du calendrier électoral. A son avis, les paramètres politiques, juridiques, financiers et techniques indiquent qu’il n’est pas possible de jumeler les scrutins précités.
Ce vieux briscard de la territoriale, traînant un long passé de doyen des gouverneurs de régions (provinces) sous Mobutu, a très peu de chance de se tromper lorsqu’il estime qu’au regard de son chronogramme initial, la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendantes, ne saurait organiser, cette année, à la fois les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces en octobre 2015 et d’autres scrutins des représentants du peuple congolais à la base.
Selon Mwando Nsimba, priorité devrait être accordée à l’élection des députés provinciaux, en raison de l’impact de leur vote sur les mandats des membres des assemblées provinciales, des Sénateurs et des gouverneurs de provinces élus en 2006, dont la légitimité pose problème depuis quatre ans, à cause d’interminables prolongations. L’«Autorité morale » de l’Unadef pense que le pays a grand intérêt à retrouver un Sénat légitime et une territoriale conduite par des animateurs qui seraient en harmonie avec leur mandat, de façon que leurs administrés n’aient pas l’impression d’être gérés par des usurpateurs du pouvoir.
Quant aux élections locales, municipales et urbaines, elles pourraient avoir lieu quand la CENI aura trouvé le temps et les moyens de les organiser, conformément à la cartographie démographique des chefferies, groupements, secteurs et communes, non encore définie à cause des prolongations que joue le Sénat autour de la Loi portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections locales, municipales et urbaines.
Mwando Nsimba pense que la classe politique devrait aider la CENI à aérer le calendrier électoral, afin que la crise de légitimité dont souffrent le Sénat, les assemblées provinciales et la territoriale soit résolue au plus tôt, ce qui aurait le mérite de détendre largement le climat politique au pays.
Le report des élections des chefs de secteurs, des conseillers des communes, des bourgmestres et bourgmestres adjoints, des conseillers urbains, des maires et maires adjoints des villes, serait le moindre mal dans un pays où on observe, à la loupe, la durée des mandats des élus.
Kimp