Les populations du groupement Bashali Mokoto, à plus de 100 km à l’ouest de Goma (Nord-Kivu), ont abandonné, lundi 14 mars, leurs habitations pour fuir la présence des Maï-Maï Nyatura. Ces miliciens ont investi ce groupement après la fermeture de sept des neuf sous-commissariats de la police nationale.
Des sources locales affirment ces postes de la police ont dû fermer faute d’équipements adéquats pour faire face aux assauts de ces miliciens, devenus nombreux dans la région, après avoir été chassés à Bwito, en territoire de Rutshuru.
Pour l’instant, affirment les mêmes sources, seul le sous-commissariat de Lukweti fonctionne encore sur les neuf que comptait le groupement Bashali Mokoto.
Le chef du groupement, Edouard Mangaiko, sollicite le déploiement des FARDC dans la contrée pour déloger ces miliciens:
«Les Nyatura sont maintenant chez moi et occupent actuellement plus de huit 8 localités. La police, les chefs de villages, ainsi que les populations ont tous quitté. Nous demandons seulement qu’on déploie des militaires sur place parce qu’il n’y a aucune présence des FARDC, ni de la police. Tous sont à Kitshanga».
Le commissaire divisionnaire-adjoint de la police au Nord-Kivu, Vital Awashango assure que les FARDC vont mener incessamment des opérations de ratissage dans cette zone.
Selon lui, une réunion a eu lieu à cet effet à Goma ce mardi, avec le commandement FARDC de Masisi.
Les deux premiers sous-commissariats avaient fermé à Bashali Mokoto, il y a une semaine. Les cinq autres l’ont fait lundi.