Seize personnes ont été enlevées dimanche 1er novembre dans l’après-midi à Katwiguru, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon la Société civile locale, ces otages dont quatorze enquêteurs et deux chauffeurs, travaillent pour le Centre de développement rural (Cederu), une organisation locale qui encadre des paysans dans le secteur agricole.
Les victimes revenaient de Kisharo quand leur convoi de deux véhicules a été intercepté par des hommes armés.
Ils ont rencontré vers 13 heures locales une dizaine d’hommes armés venant de la brousse qui ont bloqué la route au convoi des humanitaires au niveau de Makoka, un village situé entre Kisharo et Katwiguru.
Après avoir braqué leurs armes en direction des véhicules, ils ont obligé les occupants à descendre.
D’après les sources de la société civile locale, ces personnes auraient été amenées dans la brousse, sans autres détails.
A en croire les mêmes sources, deux femmes parmi les otages auraient été relâchées quelques temps après. Elles seraient arrivées le même jour dans la cité de Kiwanja, à 27 Km du lieu de l’incident.
Pour l’heure, il n’y a aucune demande de rançon, selon la police locale.
Dans une déclaration faite lundi 2 novembre, le coordonnateur humanitaire, Mamadou Diallo, a condamné l'enlèvement de travailleurs humanitaires au Nord-Kivu
« Je condamne avec la plus grande énergie cet acte intolérable qui est une sérieuse entrave à l'action humanitaire et une grave violation du droit international humanitaire. Cet enlèvement confirme la fragile situation sécuritaire dans laquelle de nombreuses organisations humanitaires travaillent et dont les premières victimes sont les populations locales. J'appelle à la libération de ces travailleurs humanitaires », a-t-il dit.
Vendredi dernier, deux agents de l’ONG internationale Concern, une expatriée britannique et son chauffeur en provenance de Kibua, dans le Walikale, ont été aussi été enlevés par des hommes armés, avant d’être relâchés tard dans la nuit.
Depuis plusieurs mois maintenant, des enlèvements sont constatés dans cette zone de Rutshuru où les FARDC mènent des opérations militaires contre les FDLR, depuis plusieurs mois maintenant.
La semaine dernière, les membres du Comité provincial de sécuritaire ont discuté, avec les députés provinciaux, au sujet de l’insécurité sur l’ensemble de la province. Quelques mesures sécuritaires ont été prises, a indiqué le Gouverneur Julien Paluku sans fournir davantage d’explications.