Les habitants de Kitchanga ont identifié, jeudi 29 octobre, trois grands problèmes qui troublent la paix dans leur secteur, situé dans le territoire de Rutrshuru (Nord-Kivu).
Ils énumèrent entre autres, les conflits identitaires, ceux liés à la gestion des terres ainsi qu'aux pouvoirs coutumiers.
Les participants à l’atelier sur la pacification de Kitchanga ont noté que les conflits identitaires sont dus à la présence des milliers de réfugiés, venus principalement du Rwanda voisin.
Le Mwami des Bashali Kahembe estime qu’un recensement sérieux pourrait constituer un dénouement à ce problème.
D’autres participants à l’atelier de Kitchanga sont d’avis que le conflit identitaire a été réglé par l’actuelle Constitution qui a accordé la nationalité à tous ceux qui se sont retrouvés sur le sol congolais à l’indépendance du pays en 1960.
A propos des conflits fonciers, ils disent ne pas comprendre qu’une minorité de riches propriétaires s’accaparent presque de toutes les terres agricoles, alors que des milliers de paysans manquent où pratiquer la petite agriculture maraichère, pour faire vivre leurs familles.
Pour le représentant du gouverneur du Nord-Kivu à ce forum, Félicien Miganda, l’élection des chefs coutumiers apportera la solution aux problèmes liés au pouvoir traditionnel.
Mercredi dernier, une stratégie provinciale de stabilisation et un plan d’action prioritaire (PAP) avaient été mis en place au Nord-Kivu pour faciliter la cohabitation pacifique entre les communautés de la province, notamment les Hunde, Hutu, Nyanga et Tutsi.
Selon les intervenants à cet atelier, toutes les communautés devraient comprendre qu’il n’y a pas de stabilisation si les conflits ne s’arrêtent pas dans leur zone.
En mars dernier, Martin Kobler alors patron de la Monusco, avait estimé que la solution au problème de Kitchanga viendra de la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette partie du Nord-Kivu.