Pannes à Inga et Zongo : la Snel garantit la normalisation rapide de la situation

Vendredi 8 janvier 2016 - 10:38

La desserte en énergie électrique de la Société Nationale d’Electricité (SNEL S.A.) connaît de graves perturbationsdepuis  les 05 et 06 janvier 2016, dans ses réseaux ouest et sud ; c’est-à-dire, dans les Provinces de l’ex-Katanga, de Kinshasa, de l’ex-Bandundu et du Kongo-Central. Cette situation qui dérange la clientèle de la SNEL a été provoquée par des pannes survenues dès le début de la semaine à Inga et à Zongo. Ces précisions ont été fournies hier jeudi 07 janvier 2015 par Eric Mbala Musanda, directeur général de cette entreprise d’Etat, à l’occasion d’un point de presse organisé dans une des salles de réunions de la Direction générale, à la Gombe. Il a dit avoir choisi de s’adresser ainsi directement à sa clientèle pour lui fournir les vraies causes de la situation qu’elle vit présentement. En effet, il a souligné que ces pannes sont à la base des black out que Kinshasa a connus le mardi 05 et le mercredi 06 janvier 2016 sur l’ensemble de son réseau. Car ces pannes ont entraîné un déficit de 318 MW à cause de l’arrêt simultané de deux groupes d’Inga 2 et d’un groupe de Zongo.

Un déficit de puissance de 318 MW

En effet, selon Eric Mbala, alors que le groupe 4 de la centrale d’Inga 2 est en réparation depuis le 18 novembre 2014, et que le groupe 6 de la même centrale était à l’arrêt pendant 12 jours pour les travaux de remplacement des segments carbone du joint d’arbre turbine, le groupe 8 de la centrale d’Inga 2 a été arrêté pour une panne survenue dans le circuit du régulateur de tension. Le réseau ouest-sud s’est vu ainsi confronté à un déficit de puissance de 318 MW et une perte de souplesse du contrôle de fréquence et du plan de tension dans la partie ouest. En plus de ces avaries, le Directeur général de la SNEL a noté que le même jour, le groupe 4 de la centrale de Zongo a été arrêté pour fuite d’huile ; et ces pannes ont fragilisé le fonctionnement et justifié les effondrement du réseau ouest enregistrés en date du 5 et 6 janvier 2016. Ce déficit énergétique est à l’origine des délestages intensifs, de charge qui sont observés à Kinshasa et dans l’ex-Bandundu (170 MW), sur le transit Inga-Kolwezi (90 MW) et dans la Province du Kongo central (50 MW).

Eric Mbala a souligné que les turbines d’Inga – qui fonctionnent encore jusqu’aujourd’hui grâce aux efforts d’entretien des ingénieurs congolais – ont été fabriquées et acquises en 1982. Il a démontré que l’usure des turbines des centrales électriques est particulièrement accentuée par le passage du sable mélangé au courant d’eau du fleuve. Actuellement, on ne retrouve plus leurs pièces de remplacement sur le marché et pour les acheter, il faut nécessairement faire des commandes expresses ou rechercher quelqu’un qui pourrait encore les détenir. C’est dans ce cadre qu’un ingénieur de la SNEL a été vite dépêché auprès des constructeurs d’Inga, en Europe.

Des consignes d’exploitation

Enfin, il a assuré que des consignes spéciales d’exploitation ont été arrêtées pour un délestage rotatif ordonné et dans les différents réseaux de distribution affectés par cette réduction de charge. A ce sujet, la SNEL a invité les gros consommateurs à modifier leur planning de travail et à ne fonctionner qu’entre 6h00 et 17h00. Ceci permettrait de privilégier la desserte domestique pendant les heures nocturnes. Pour terminer, il a assuré que l’équipe technique, en collaboration avec l’expertise internationale, s’emploie à rétablir la situation à Inga dans les meilleurs délais.

SAKAZ