Problématique de la fin du mandat : Katumbi fixe rendez-vous à Kabila le 20 décembre

Mercredi 10 août 2016 - 11:03

 

 

Après la Dynamique de l’Opposition qui, dans une déclaration rendue le dimanche 7 rendue le dimanche 7 août par son modérateur Freddy Matungulu, Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga a, depuis son exil, pris position par rapport aux propos tenus par Je chef de l’Etat, Joseph Kabila, en terre ougandaise.

 

Au cours d’une conférence de presse animée en Ouganda, Joseph Kabila a indiqué que les élections générales se tiendront en République Démocratique du Congo (RDC) après les opérations d’enrôlement des électeurs lancées le 31 juillet par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Pour Corneille Nangaa, président de la CENI, ces opérations peuvent durer 16 mois et que les élections ne pourront avoir lieu qu’à la mi-2017.

Dans une déclaration faite au site afrikarabia.com, le président du TP Mazembe « accuse le président congolais de vouloir convoquer un dialogue politique factice, de privilégier les élections locales afin de retarder la présidentielle et de vouloir modifier la Constitution dans le seul but de se maintenir au pouvoir». Pour Moïse Katumbi, «l’objectif de nos dirigeants est donc clair : tout faire pour se maintenir au pouvoir».

 

MKC parle de trois axes

Lors de cet entretien, l’ancien gouverneur de l’ex-gouverneur a révélé que Joseph Kabila dispose d’un plan qui s’étale sur trois axes pour rester longtemps au pouvoir. Et le président du TP Mazembe de dévoiler : «Son plan reposerait sur trois axes. Premièrement, organiser un dialogue politique factice avec quelques complices de tous bords, afin de déboucher sur un gouvernement de transition illégitime au service de leurs ambitions totalitaires. Deuxièmement, annoncer un calendrier électoral qui privilégie d’abord les élections locales et provinciales, avant les législatives nationales. Cela permettra de retarder au maximum l’élection présidentielle et, via des élections non conformes, s’assurer une majorité confortable aux institutions locales, aux assemblées provinciales, au Sénat et à l’Assemblée nationale. Et enfin troisièmement, faire voter un changement de la Constitution par les deux chambres réunies en Congrée leur permettra de s’accrocher au pouvoir».

 

Acte de haute trahison

Affirmant que le scenario monté par le chef de l’Etat et son camp est considéré comme un acte de «haute trahison», Moïse Katumbi, candidat déclaré pour la prochaine - présidentielle en RDC, écrit afrikarabia, «donne deux prochains rendez-vous aux Congolais dans le long feuilleton de la crise pré-électorale qui secoue la République Démocratique du Congo». Pour lui, le 20 septembre 2016 le corps électoral doit être convoqué, conformément à la Constitution et le 20 décembre 2016, un nouveau Président de la République doit être en fonction.

« Si ces obligations constitutionnelles ne sont pas respectées, le peuple congolais devra refuser l’installation de la dictature et ne plus reconnaître le régime en place », souligne le président du TP Mazembe.

Par Congo Nouveau