L’investissement dans le secteur industriel peut rapporter des moyens conséquents, pouvant aider à reconstruire la RDC. Pour l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), l’industrie est l’un de secteurs porteurs de croissance.
L’industrie constitue l’un des secteurs prioritaires du gouvernement de la RDC. Afin de rendre encore plus visible ce secteur, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) vient de publier un cahier sectoriel intitulé : « Investir dans l’industrie en République démocratique du Congo ». Cette nouvelle publication de l’Anapi étale les possibilités d’investir dans le domaine industriel en RDC. L’ANAPI fait également le plaidoyer pour une utilisation rationnelle et efficiente des ressources dont regorge la République démocratique du Congo.
La nouvelle publication compte 54 pages. En treize chapitres, le cahier sectoriel de l’ANAPI contient des informations nécessaires pouvant aider tout investisseur potentiel à se faire une idée claire sur le secteur industriel en RDC. Parmi les questions prises en compte, l’on note les données générales sur la RDC, l’état des lieux, la vision sectorielle du gouvernement, les données du marché et autres.
Concernant l’état des lieux, le document indique qu’après la longue période de désindustrialisation suite aux pillages de 1991 et 1993, aux guerres civiles et autres, le tissu industriel de la RDC se relance progressivement depuis l’avènement de Joseph Kabila à la magistrature suprême en 2001.
Par ailleurs, constate l’équipe de rédaction du cahier sectoriel, l’activité économique est dominée, jusqu’au premier semestre 2014, par les activités de négoce et de services. La tendance y relative se présentant de telle manière que les services occupent la tête (41,8%), suivi du secteur de commerce (41,2%). L’industrie et autres occupent le bas du tableau avec 17%.
La vision du gouvernement
Quant à la vision sectorielle du gouvernement, le cahier de l’ANAPI rapporte que dans sa vision, le gouvernement a adopté une approche de développement dite « autocentrée et intégrée », consistant au déploiement équilibré sur le territoire national des pôles économiques et industrielles de croissance. « Cette approche s’appuie sur la possibilité de développer, en fonction des avantages comparatifs et compétitifs de chaque espace économique, des industries de transformation et des industries manufacturières, particulièrement dans les secteurs agro-industriels, de valorisation des ressources naturelles et des industries structurantes ou industrialisantes », peut-on lire dans le cahier sectoriel.
Abordant la question de l’industrie des matériaux de construction, le cahier sectoriel identifie l’industrie du ciment, l’industrie des verres à vitres et céramiques.
Convaincue que le ciment constitue un produit important dans le cadre du programme de la reconstruction nationale, l’ANAPI s’inquiète du fait que la production du ciment gris reste encore très faible au pays. Cependant, la RDC dispose de nombreuses potentialités pouvant favoriser un redressement sensible du secteur.
Les experts de l’ANAPI notent également que la taille de la demande nationale en ciment pourrait atteindre 5.000.000 tonnes/an. Ce, en y intégrant les besoins des travaux de la reconstruction nationale dans toutes les provinces. « La consommation spécifique du ciment en RDC oscille autour de 40 kg par habitant/an », avancent les statistiques de l’ANAPI.
Dans le même registre, le cahier sectoriel renseigne que la plupart des cimenteries du pays sont en état de cessation d’activités. C’est notamment le cas de la cimenterie du Katanga avec une capacité installée de 300.000 tonnes/an, GCM-CCC (capacité installée de 250.000 tonnes/an), Ciments Lacs (40.000 tonnes/an), la cimenterie de Katana (12.000 tonnes/an), la cimenterie nationale (300.000 tonnes/an).
Le marché du ciment tel que vu par l’ANAPI, est caractérisé par une disparité significative des prix inter et intra provinces. Les statistiques de 2013 indiquent qu’au Bas-Congo, le sac de 50 kg coûte 13 Usd. La même quantité est vendue à 15 Usd à Kinshasa, 30 Usd au Katanga. Le même sac de 50 kg coûte 35 Usd au Kasaï-Oriental, au Kasaï-Occidental et au Maniema.
Des données relatives au service de facilitation des investissements, aux avantages accordés aux investisseurs par le code des investissements et aux statistiques des projets agréés au code des investissements sont aussi contenues dans ce cahier sectoriel.