Décidément, les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC ont la peau dure. Les Forces armées de la RDC, même soutenues par la force de la Monusco, peinent à se défaire de ces milices. Dans la nouvelle province de l’Ituri, une coalition de ces groupes armés - une première - a encore défié l’armée congolaise.
Quatre morts, c’est le bilan de nouveaux affrontements qui ont opposé, vendredi 23 octobre dans la localité de Basiri, territoire de Mambassa dans la nouvelle province de l’Ituri, les Forces armées de la RDC (FARDC) à une coalition de miliciens. Le journal en ligne de Radio Okapi l’a fait savoir hier lundi 26 octobre, citant des sources civiles et militaires.
Selon radiookapi.net, la position des FARDC a été attaquée par surprise vendredi dernier vers 15 heures locales par une coalition de Maï-Maï, renseignent des sources militaires. Lesquelles précisent qu’il s’agit des groupes armés conduits par des chefs rebelles Manu, Werrason et Mangaribi. Qui ont tenté de déloger les éléments de l’armée régulière déployés dans cette localité de Basin. Mais sans succès.
Pour sa part, l’administrateur de Mambasa, Xavier Ngokpa Lori, a précisé que les affrontements entre les deux parties ont duré plus de deux heures. Et selon le commandant adjoint du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, il y a eu un mort du côté de ses hommes et trois dans le camps des Maï-Maï.
D’autres sources dans la région affirment que plusieurs miliciens ont été également blessés. Elles indiquent avoir aperçu des traces de sang dans la zone de combats, pendant que les FARDC continuaient à traquer ces miliciens.
Ces affrontements ont créé la panique dans ce milieu dont le tiers de la population avait déjà fui suite aux exactions répétées des miliciens. En effet, les attaques des miliciens sont récurrentes dans la région. Pour les Maï-Maï du groupe dénommé «Werrason» avaient abattu, fin avril dernier, le commandant de la police nationale dan la localité de Teturi, dans ce même territoire. Ils s’étaient, par la suite, livrés aux pillages des biens de la population ainsi que de quelques commerces de cette localité. Ces Maï-Maï du groupé «Werrason» ont abattu le commandant de la police nationale dans la localité de Teturi, à Mambassa. Selon l’autorité administrative de ce territoire, ces assaillants se sont également livrés aux pillages des biens de la population ainsi que de quelques maisons de commerce de cette localité. Deux seulement parmi ces assaillants portaient des armes à feu et d’autres étaient munis d’armes blanches notamment des flèches, lances, machettes et couteaux, selon les témoins.
D’après la même autorité, ces Maï-Maï se sont dirigés directement dans l’habitation du commandant de la police locale au moment de leur incursion. Ils ont tiré plusieurs coups des balles sur cet officier de la police qui était décédé sur place. Un élément de la police, qui faisait la garde au sous-commissariat de Teturi, a eu la vie sauve après avoir pris la fuite. Ces assaillants ont également emporté une arme de la police nationale avant de se retirer dans la brousse.
L’administrateur de Mambasa a, par ailleurs, plaidé pour le renforcement de la police dans ce village pendant cette période pré-électorale. Il a fait allusion aux élections provinciales, locales, municipales et urbaines, prévues à la fin de cette année.
De son côté, le commandant de la police en Ituri avait parlé d’un assassinat ciblé.
Contacté, le commandant second du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, avait annoncé que les militaires en position à Biakato étaient à la poursuite de ces Maï-Maï. Il avait également affirmé avoir arrêté des stratégies pour mettre hors d’étal de nuire les groupes armés qui écument cette partie de la Province Orientale. Un constat malheureux une affirmation gratuite pour un voeu pieux.
Par Olivier DIOSO