Questions orales avec débat : Remy Musungay et Eric Mbala dans le collimateur des députés

Jeudi 23 octobre 2014 - 09:41

Remy Musungay et Eric Mbala, respectivement ministre de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises et Administrateur délégué de la Société nationale d’électricité ont fait hier mercredi 22 octobre 2014 le déplacement du Palais du peuple pour répondre aux questions orales avec débats leur adressées par les députés.

La question adressée au ministre de l’Industrie et petites et moyennes entreprises est de l’honorable Awenzi Alphonse qui a voulu savoir si le projet de construction de la cimenterie de la Province Orientale (CIPOR) lancé, il y a de cela 5 ans est réalisable ? Par contre le député Clément KANKU s’est adressé à l’ADG de la Snel pour avoir des éclaircissements sur le déficit en fourniture électrique que connait le pays ainsi que facturation fantaisiste infligé aux abonnés.

Jugées très importantes, ces deux questions orales n’ont pas laissé indifférents les représentants du peuple à la chambre basse du Parlement. Ils sont intervenus du haut de la tribune pour exprimer leurs préoccupations.

S’agissant du projet de la construction de la cimenterie de la Province Orientale (CIPOR) nationale qui fait partie de l’une des promesses faites par le chef de l’Etat à la province Orientale pour booster son économie, les députés sont étonnés de voir que ce projet n’est toujours pas effectif alors que le chef de l’Etat avait déjà posé la première pierre. Ils se demandent même si ce projet n’est-il pas une utopie. Si ce projet est réalisable, s’est interrogé un député, quel est le planning de ses travaux et quelles sont les ressources mises à la disposition du ministre de l’Industrie pour matérialiser ce projet ? Les autres députés qui ne croient plus à la réalisation de ce projet d’autant plus que les matériels destinés à la construction trainent encore au port de Matadi, a en croire le ministre, ont demandé à l’invité de la représentation nationale le plan de réalisation de cette cimenterie. Mais nombreux sont ces élus du peuple qui ont exigé la démission du ministre de l’Industrie du fait qu’il n’a pas mené à bon port la mission lui confié par le chef de l’Etat.

 

Les députés exigent la réhabilitation des matériels

Concernant la question adressée à l’A.D de la Snel en rapport avec le déficit en fourniture électrique et la facturation fantaisiste, les députés ont démontré que l’électrification d’un pays constitue à la fois une question sociale et une question économique. Alors que la RDC possède un important potentiel énergétique, comment pouvez-vous comprendre que plusieurs coins de la ville de Kinshasa connaissent un système de délestage à répétions ? C’est la préoccupation majeure sur laquelle les députés sont revenus.

Dans leurs préoccupations, certains députés ont soulevé la question des potentialités nécessaires pour la fourniture en énergie électrique à Kinshasa et en province, de la détérioration des matériels. D’autres députés qui se sont intéressés aux provinces qui aujourd’hui accusent un déficit énorme en énergie électrique alors qu’à l’horizon 2030, le pays propose de faire de nos villages, des villages modernes. Ils ont exigé de la Snel la réhabilitation de son matériel.

Auparavant les deux invités de la chambre basse du parlement ont fait chacun un exposé. Le ministre de l’Industrie Remy Musungay, a relevé quelques aspects qui ont fait que ce projet ne soit pas encore effectif. Il a parlé entre autres de la traçabilité des matériels et des contraintes d’études de faisabilité. Pour sa part, l’A.D de la Snel, Eric Mbala, a reconnu ce déficit en énergie électrique. Car, dira-t-il,  seulement 10% de la population a accès à l’énergie électrique avant de parler des difficultés que connait la Snel pour fournir l’énergie électrique à l’ensemble de la population congolaise. Il a relevé par exemple la question de la vétusté du matériel.

Pour la facturation, la Snel, a-t-il fait savoir procède à la facturation forfaitaire. Car la plupart des abonnés à basse tension n’ont pas de compteurs. Mais pour l’amélioration de ses services, la Snel, a-t-il indiqué, a élaboré un programme visant à remettre en état les existants et les centrales vielles, à renforcer les capacités des lignes de transport et réseaux de distribution et finaliser un montage financier pour permettre à la ville de Kinshasa d’améliorer la desserte pour éviter le délestage. Mais ce programme, a-t-il conclu, demande des ressources importantes pour sa matérialisation.

Les invités de la chambre basse du Parlement reviendront dans 48 heures pour éclairer la lanterne des députés au sujet des nombreuses préoccupations soulevées à la suite de ces deux questions orales avec débat.

 

Camus Kinkumi Kamitatu