Quatorze agents d'une organisation non-gouvernementale congolaise pour le développement ont été libérés lundi 2 novembre au lendemain de leur enlèvement au Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes.
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« Les quatorze agents du Cederu viennent d'être relâchés par les efforts des FARDC »(Forces armées de la RDC), a déclaré à l'AFP Liberata Burotwa, adjointe à l'administrateur du territoire de Rutshuru, où s'est produit l'enlèvement.
Ils « viennent de retrouver leur liberté, je viens de parler avec l'un d'eux au téléphone », a confirmé le directeur du Cederu (Centre de développement rural), Paul Muhasa, joint, comme Mme Burotwa, par téléphone de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
M. Muhasa et Mme Burotwa avaient annoncé dimanche l'enlèvement de douze enquêteurs et deux chauffeurs du Cederu dans le Rutshuru, à environ 120 km au nord de Goma. Selon eux, tous devraient rallier Goma mardi.
Un officier supérieur des FARDC dans la zone de l'enlèvement a déclaré à l'AFP que l'armée avait « poursuivi les assaillants et réussi à récupérer les otages », mais pas leurs ravisseurs.
M. Muhasa a déclaré, pour sa part, que la libération des employés de son ONG avait été permise par une médiation des autorités religieuses et coutumières du coin et laissé entendre qu’une rançon avait été versée.
Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
Depuis plusieurs mois les habitants de la région dénoncent une montée de l'insécurité et du banditisme dans ce territoire, où agissent encore certains groupes armés, comme les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
(AFP)