RDC-Nord-Kivu : Il n’y a plus de Casques bleus de la Monusco à Butembo depuis mars 2016

Vendredi 17 juin 2016 - 06:48

Tout ce que l’on peut constater dans les installations de la Monusco situées en Cellule Bel’Air du Quartier Kambali en commune Vulamba de la ville de Butembo au Nord-Kivu (Est de la RD Congo), ce sont des herbes qui couvrent déjà la cour.
Même les camions citernes de cette mission onusienne  ne sont plus visibles au niveau de la borne fontaine d’eau potable de Vuhesi où ils se ravitaillaient en eau.
Chaque matin, on pouvait rencontrer les casques bleus de la Monusco en train d’effectuer du footing chaque matin comme pour se réchauffer, ce fait qui n’est plus observé ces jours.
Voilà autant de signes qui font croire aux observateurs avertis et aux curieux que les Casques bleus de la Monusco sont devenus totalement absents dans la ville commerciale de Butembo. Même les voisins de la résidence de la Monusco sont surpris de découvrir que les postes de surveillances ont été démolis.
Une source près du bureau local de la Monusco affirme que « le personnel militaire est parti de Butembo pour l’ex-Province Orientale pour renforcer la protection civile dans cette partie de la République Démocratique du Congo ».
Même des entions écrites ont été effacées sur les portes d’entrée des clôtures qui étaient occupées par ces Casques bleus. Aujourd’hui, on peut seulement voir des agents civils circuler dans la ville dans des jeeps portant des mentions UN.
La menace de la société civile
Dans un tête-à-tête entre les 4 coordinations de la Société Civile de Beni-ville, Beni-territoire, Butembo et Lubero et le responsable militaire de la Monusco en RDC samedi 11 juin 2016 à Beni, les forces vives ont indiqué que la Monusco a jusqu’au 30 juin pour instaurer la paix à Beni-Lubero.
« Dans le cas contraire, la Monusco devra plier bagage pour que la population se prenne en charge », menacent les forces vives du grand Nord-Kivu.
En réponse, le Général Derrick Mgwedi a indiqué que le Congo ne sera pas sauvé par les étrangers mais plutôt par les enfants du Congo eux-mêmes. Donnant l’exemple d’Emery Patrice Lumumba qui a libéré la RDC de la colonisation, il a insisté sur le fait que « c'est le peuple qui se libère »
Deux mois avant cette nouvelle menace de la société civile, des femmes de Butembo avaient donné le même ultimatum à la Monusco. Un mémorandum avait été déposé dans ce sens entre les mains du responsable de la Monusco/Butembo demandant de partir si cette mission onusienne ne met pas fin aux tueries à Beni-Lubero.
A noter que ce mémorandum avait sanctionné une marche pacifique des femmes réunies au sein de la Dynamique des Femmes pour la Bonne gouvernance (DYFEGOU).

 

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