Lambert Mende, ministre de la Communication de la République Démocratique du Congo (RDC) a évoqué jeudi la possibilité d‟un referendum en vue de changer certains articles de la Constitution. Il s‟exprimait devant la presse en réponse aux critiques formulées par la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui a appelé le gouvernement à ne pas modifier la Constitution pour augmenter le nombre de mandats permis au chef de l‟Etat.
"Au moins on n‟a pas contesté aux Ecossais et à ceux qui vivent en Ecosse le droit de se prononcer, pourquoi on veut contester au Congolais le droit de se prononcer ? ", a-t-il lancé lors de son intervention. Lambert Mende affirme que l‟idée d‟un référendum vient de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Cet éventuellement changement de la Constitution ne concernerait que certains articles dont le plus significatif est l‟article 197 qui concerne le mode de scrutin des élections provinciales.
L'article 220 au centre des débats
L'objectif étant de passer au mode indirect pour faire des économies. Mais Lambert Mende n'exclut pas pour autant un référendum sur l‟article au centre de tous les regards. Il s‟agit de l‟article 220 qui limite le nombre de mandats du chef de l‟Etat à deux. Il a affirmé que la révision de cet article n'était pas pour l'instant à l'ordre du jour mais "qu‟en démocratie, tout pouvait être discuté", y compris "les dispositions verrouillées" dans la loi fondamentale. Ce n‟est pas la première fois qu‟un responsable politique évoque la possibilité d‟un referendum. Le président de l‟Assemblée Nationale, Aubin Minaku, et le ministre de l‟Intérieur, Richard Muyej, avaient déjà avancé l‟idée. Seulement aujourd'hui, elle semble se préciser.