Suite à notre publication du 08 février 2018 intitulée : "RDC : poursuivis pour le détournement de plus de 18 millions $, Kimbembe, Karulaje, Dikenda Elongamea et Dzogolo, derrière la grève sauvage à l’ex Onatra (travailleurs)", Hyacinthe Dzogolo qui s'est confié à notre média ce 12 février 2019, dément être impliqué dans l'affaire de détournement à la SCTP.
Ci-dessous son droit de réponse
Je m'appelle Hyacinthe Dzogolo, Ingénieur civil des constructions, diplômé de la faculté polytechnique de l'Université de Kinshasa et employé à la SCTP (ex ONATRA) depuis le 09 août 1985. Directeur de Département en détachement, je suis Ministre Provincial des ITPR investi depuis le 24 fevrier 2018.
Votre article sur les manifestations observées ces derniers jours à la SCTP met en cause ma personne et tend à jeter le discredit sur ma carrière, longue et pleine. Je ne voudrais pas que votre organe et les agents de la SCTP ( pro Mukoko) puissiez salir mon honneur car j'en ai.
Tenez, l'arrêt spontanné du travail, sans l'encadrement du syndicat ne peut être attribué ni à un individu ni à quelques cinq individus parmi lesquels vous voulez me compter.
Un agent, père ou mère de famille, qui ne paie pas son loyer, ne nourrit plus son enfant, ne paie plus ses soins médicaux, ne paie pas les frais scolaires ou ceux des agents qui voient leurs collègues malades sans soins médicaux ou les dépouilles des leurs collègues trainer dans les morgues, désespérément, ils ne peuvent que décider d'arrêter de travailler parce que de leur travail, ils ne perçoivent plus de salaire.
Monsieur le DG-Professeur ne les écoute pas. Pire, ce DG les méprise et s'affiche à la télé (en très bonne mine) pour demander aux travailleurs toujours impayés d'admirer comment il travaille mieux que tout le monde (pour lui, l'enfer c'est toujours les autres)...
Etait- ce responsable de sa part? Les travailleurs ont compris que le DG-Prof n'a aucune solution et ont, par deux fois, préparé le cercueil pour l'enterrer. En d'autres termes les travailleurs réclament le départ du DG-Prof.
Monsieur le Journaliste, ce sont là les faits.
Mes commentaires: Appelé a remplacer l'interimaire Banguka qui à son tour avait assumé l'interim du DGA Matuku Lambert qui lui avait assumé celui du DG Kimbembe Mazunga ( suspendu ), le DG -Prof a trouvé le CFMK (chemin de fer Matadi Kinshasa) en état de reprise de trafic! La revalorisation de la chaîne multimodale par l'evacuation des 1.500 tonnes de ciment de la cimenterie de Lukala au port de Kinshasa, par voie ferrée et l'acheminement à Mbandaka, Bumba et Kisangani par voie fluviale. J'etais Directeur du Département des Chemins de Fer et j'appliquais la politique du DG Kimbembe Mazunga qui avait foi dans l'industrie du ciment pour compenser les pertes que la SCTP allait enregistrer suite à la concurrence aux ports maritimes de Matadi.
Pour votre gouverne, les trois cimenteries implantées le long du chemin de fer constituent un potentiel de près de 3 millions de tonnes à évacuer !
Je suis à l'origine du contrat ARSS pour renforcer l'outil d'exploitation ferroviaire mais écarté la veille de la signature des contrats dont la gestion est confiée aux personnes qui n'en connaissent ni les tenants ni les aboutissants. Le constat d'echec est là...
Le train voyageur a perdu son éclat et la brousse a repris dans toutes les gares....
Des millions de dollars disponibles mais le DG-Prof ne parvient pas à payer pour retirer trois locomotives disponibles en Afrique du Sud depuis la gestion du DG xxx.
Triste justification sur l'utilisation des 30 millions de dollars, somme largement supérieure aux 18 millions ou 13 millions dont on voudrait nous attribuer la dissipation.
Je termine mes commentaires en m'interrogeant pourquoi ne démissionne-t -il pas ce DG Prof? Il est, en effet regrettable que le DG, acculé, trouve utile de couvrir son échec par des détournements dont il est seul (et ses amis de la presse) à détenir les preuves.
La SCTP vaut mieux que des guéguerres d'individus et le personnel autant que tout le peuple Congolais mérite de voir cette société contribuer à nouveau à son développement économique et à l'amélioration de ses conditions de vie.
Ma nomination à la tête du chemin de fer, cheval de bataille pour la relance de la SCTP, je l'ai vécu comme une grande fierté et une grande responsabilité, conscient du dévouement du personnel et de ses attentes ainsi que du potentiel énorme de la société.
Je me suis dévoué et il est regrettable que pour des raisons inavouables ou des jeux de politiciens, j'ai été forcé à quitter une mission pour laquelle j'ai beaucoup travaillé pour le bien de toute la masse travailleuse de ce qui, jadis, fut l'épine dorsale de l'économie de notre pays.