Pendant l’exercice 2015, plusieurs obstacles ont freiné le bel élan pris par l’institut d’émission dans ses prérogatives.
Pour éviter que l’histoire se répète, il est du devoir de la haute direction et du Conseil d’administration de la Banque centrale du Congo (BCC) d’œuvrer de manière à obtenir de l’Etat son implication effective dans la résolution durable des difficultés que connaît l’institut d’émission suite à sa sous-capitalisation et à la non-application par le gouvernement de l’article 4 de la Convention de caissier de l’Etat. Tel est le plaidoyer mené par le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, au cours de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux organisée le 30 décembre dernier à Kinshasa.
Depuis quelques années, l’institut d’émission a évolué dans une dynamique singularisée par l’adaptation à l’environnement. Elle a fait face à certains défis. Entre autres, la modernisation et l’amélioration des méthodes, ‘des outils et des conditions de travail ainsi que la recherche de l’efficacité t de l’efficience.
La Banque centrale du Congo (BCC) a été limitée dans ses ambitions, eu égard à ses ressources qui se sont avérées insuffisantes en 2015 Arrêtées à CDF 204,6 milliards, les recettes encaissées se sont établies à CDF 197,2 milliards. Il s’est donc dégagé une réduction d’environ 616 millions CDF par mois avec comme conséquence, la compression systématique des dépenses.
Devant des agents et cadres de l’institut d’émission, le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo a indiqué que « les actions qui ont été menées et les résultats obtenus en 2015 sont le témoignage d’un engagement collectif à assurer à la communauté nationale un service public minimum de qualité. Et ceci, dans un contexte financier extrêmement difficile pour la 5CC ».
En dépit de toutes les contraintes, l’institut d’émission a enregistré d’importantes réalisations.
Dans le domaine de la politique monétaire, la BCC est parvenue à maintenir la stabilité de la monnaie et à inscrire la stabilité des prix dans la durée, grâce à un usage prudent de ses instruments. Le taux directeur a été maintenu à un niveau bas (2%), en vue de refinancer les banques commerciales à moindre coût.
Le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale a baissé de 7% à 2%, dans le but non seulement de fournir la liquidité aux banques, mais aussi de contribuer au processus de dédollarisation de l’économie congolaise. Pour encourager l’épargne en monnaie nationale en banque, ce coefficient qui était de 7°Jo pour les dépôts en monnaie nationale à terme, a été carrément supprimé. La BCC a également procédé à une injection de près de 60 milliards de la liquidité au moyen du bon BCC.
S’agissant du secteur financier, l’institut d’émission a renforcé sans cesse, son dispositif de surveillance des intermédiaires financiers, en alignant sn cadre réglementaire aux normes internationales.
Toujours dans le cadre de la réforme, la BCC s’est dotée d’un système interne de notation des banques dans l’optique de la supervision basée sur les risques.
Par Olivier KAFORO