RESULTAT POSITIF DES POLITIQUES BUDGETAIRE ET MONETAIRE PRUDENTES TENDANCE BAISSIÈRE DU NIVEAU GÉNÉRAL DES PRIX DES PRODUITS, BIENS ET SERVICES

Mercredi 2 décembre 2015 - 05:41

Le constat est fait dans tous les segments du commerce intérieur national.
Les analystes s’accordent à affirmer que les prix intérieurs marquent, dans les transactions, une constance particulière à la baisse depuis le début de ce dernier semestre 2015. Une remarquable résilience de l’économie nationale aux chocs exogènes, observée pendant un peu plus de trois mois, et profitant à la stabilité macroéconomique et financière, laquelle affecte positivement le comportement des prix intérieurs, en particulier sur les marchés des produits, des biens et des services.

Certains observateurs moins avertis attribuent cette baisse généralisée des prix à l’impécuniosité, reniant les déclencheurs à attribuer à l’action gouvernementale. Mais, c’est indiscutable, il n’en est pas ainsi car la tendance actuellement observée est le fait du résultat positif des politiques budgétaire et monétaire menées, soutenues et mises en place par le gouvernement Matata Ponyo.
Au prix de la rigueur et de la discipline, ce gouvernement a finalement réussi à détruire les déséquilibres créés par des maladresses ayant entraîné le dysfonctionnement de l’économie nationale. En définitive, constate-t-on aujourd’hui, dans la fourniture des biens et services, il n’y a pas d’envolée consécutive aux aléas liés aux facteurs inflationnistes du marché de change. Celui-ci étant demeuré raffermi par l’action d’une politique monétaire constante. On doit affirmer que les prix des biens et services connaissent une stabilité, de même que ceux des produits vivriers et pharmaceutiques, sortis du cycle des pics vertigineux et réguliers affaiblissant le pouvoir d’achat. Les produits pharmaceutiques, que ce soient tant les génériques que les spécialités, ont vu leurs prix au détail être baissés de 30%, 40% et même 60%.
Cette observation est le résultat du constat fait dans des pharmacies des communes de Kinshasa ainsi que dans les dépôts pharmaceutiques qui essaiment dans la commune de Barumbu, non loin du marché central de la capitale. D’abord, dans les pharmacies à la cité kinoise, il a été constaté que les prix des produits contre les affections artérielles ont baissé de près de 35% par rapport à leur niveau au premier semestre 2015. Aussi, le prix d’une plaquette du produit tel que l’Almo Denk et/ou Amlor 5, 10, 20 ou 40 en comprimés, a-t-il baissé de 5.000 FC à 2.000 FC, selon les quartiers et le niveau économique des populations locales. Et, sur le même registre, il en est de même des matériels médicaux pour la transfusion et sérums de perfusion qui, eux aussi, coûtent moins cher à ce semestre sous examen.
Dans les dépôts pharmaceutiques où il a été révélé que des pharmaciens opportunistes et véreux voulaient réserver l’accès aux seuls pratiquants, la vente des produits. Tous les produits y sont vendus à moins cher en gros, en demi-gros et même en détails sans présentation d’une ordonnance médicale. La vente y est libre et sans aucune discrimination.

LA MERCURIALE EXIGIBLE

Toutefois, il a été fait le constat que dans ces dépôts pharmaceutiques, les prix proposés sont quatre à cinq fois inférieurs à ceux affichés dans des pharmacies des quartiers de commune. Si la marge de bénéfice pratiquée par les pharmaciens/revendeurs était proportionnelle à 18% exigée par la loi, les Congolais achèteront leurs produits pharmaceutiques à un prix très bas. Mais malheureusement, l’imposition de la Mercuriale des prix sur les marchés des produits, biens et services, est absente. Quoi que la RDC ait opté pour une économie sociale de marché, la bonne pratique recommande le suivi, l’organisation et la politique des prix. Etant donné que ce sous-secteur pharmaceutique est important en RDC qui compte plus de 70 millions d’habitants, son poids dans le Produit intérieur brut (PIB) est non négligeable.
Plusieurs tonnes des produits pharmaceutiques et autres matériels paramédicaux sont fabriquées, importées et distribuées par mois en RDC. Et il va de soi que les chiffres d’affaires réalisés soient proportionnels à la dimension des activités du sous-secteur. Mais fort malheureusement, ce sous-secteur est dominé par les investissements étrangers. Les nationaux ne trouvant pas de créneau porteur et même difficile de gestion. Même l’établissement public, le DGCMP, n’y a pas accès de manière significative et visible.
Dans le même ordre d’idées, le même constat sur la stabilité et la baisse des prix est fait dans le domaine des produits agricoles d’importation. Leurs prix fixés au courant des mois d’août-septembre sont demeurés constants et n’ont connu aucune modification.
Et tout cela, affermit la confiance des revendeurs et d’autres consommateurs qui étaient victimes des hausses récurrentes qui perturbaient leurs activités ainsi que le panier de la ménagère. Depuis le début de ce deuxième semestre 2015, le niveau général des prix intérieurs des biens, services et produits de consommation courante est demeuré à l’état avec même une constante tendance à des baisses.
Plus loin encore, dans le secteur de construction, les prix des matériaux et matériels demeurent fixes. Le prix du sac de ciment s’est stabilisé s’établissant dans la fourchette entre 11.500 FC et 12.000 FC autant pour la production nationale que pour les produits importés.
De tout ce constat, il s’avère que les politiques budgétaire et monétaire appliquées par le gouvernement et les autorités monétaires sont payantes en ce qu’elles servent de moteur de l’économie nationale en phase de croissance.
Cette économie nationale qui avait touché le fond du déséquilibre, commence à faire parler d’elle. Si cette tendance persiste encore pendant un peu plus de six mois, il y a à parier que la monnaie nationale, le Franc congolais, recouvre sa valeur fiduciaire perdue du fait du papillonnage des prix.AMBALU/Cp