Santé : les leaders religieux s’impliquent dans la lutte contre la drépanocytose

Mardi 21 juin 2016 - 10:18

Gardiens des âmes les pasteurs ne peuvent rester en marge de la lutte contre la drépanocytose. Il leur faut de la bonne information à transmettre aux fidèles.

 

Les matinées scientifiques organisées, du 17 au 18 juin à Kinshasa dans le cadre de la célébration, le 19 juin de chaque année, de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, se sont clôturées le samedi 18 juin au Centre Wallonie-Bruxelles. Concernés au premier plan, et sous la modération du professeur- docteur Léon Tshilolo du Centre hospitalier Monkole, les leaders religieux ont suivi des exposés relatifs à « l’impact du Rezo Drépano 55 sur la sensibilisation de la drépanocytose », « la lutte contre la drépanocytose dans la communauté », « l’importance du dépistage néonatal de la drépanocytose » et, enfin, « la résilience ».

 

Le Dr Ange Ngonde, coordonnateur du Rezo Drépano SS, a relevé les difficultés qu’éprouve un drépanocytaire, faute de se faire dépister à temps. Les conséquences qui en résultent sont néfastes, a-t-il indiqué. Pour Dr Emery du PNLCD, la lutte contre la drépanocytose consiste à informer, éduquer, accompagner les familles concernées par cette maladie. Elle nécessite la participation de tous.

 

Au sujet de l’importance du dépistage néonatal de la drépanocytose, Claude Kisiama a fait savoir que 75% des enfants de moins de 5 ans meurent de la drépanocytose.

 

Oeuvrant dans la lutte contre la drépanocytose depuis plus d’une décennie, Père Henri de la Kethulle s.j, coordonnateur de la Croisade nationale drépanocytose, a planché sur la résilience, moment, selon lui, où ce qui semble être dépassé par la douleur va devenir un tremplin. Pour un drépanocytaire, a-t-il renchéri, la résilience est un modèle pour ceux qui ne connaissent pas la maladie. Pour avoir accompagnés pendant plusieurs années, Père Henri estime que lès drépanocytaires sont des challengers, des gens qui défient la société qui, pour si peu, se trouve totalement abattue.

 

SATISFACTION

Satisfaits des exposés faits à leur attention, les leaders religieux ont émis le souhait de voir le Programme national de lutte contre la drépanocytose (PNLCD) intégrer les églises afin qu’elles servent des points focaux. Pour ce faire, ils espèrent être en contact permanent avec les docteurs Ange Ngonde et Léon Tshilolo, à travers leurs structures Rezo Drépano SS et Pafoved ; deux structures qui luttent constamment contre la drépanocytose.

Suggestions retenues par Dr Patricia du PNLCD qui a informé ses interlocuteurs de l’effectivité du démarrage d’une série d’activités dans les églises. Il est d’ailleurs prévu, a-telle ajouté, la mise à contribution des médecins chefs de zones de santé. Dr Léon Tshilolo a rejoint la directrice du PNLCD en évoquant le problème de communication devant favoriser la sensibilisation.

De par son expérience, Père Henri a mis un accent particulier sur l’implication des leaders religieux, d’autant plus que la lutte contre’ la drépanocytose constitue un véritable défi à relever. Des témoignages poignants ont été faits par des drépanocytaires ayant atteint l’âge adulte. D’une manière générale, ils ont Invité les parents à ne pas se décourager.

Par VERON KONGO

 

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