Certains n’hésitent pas à crier carrément à l’arnaque. Des sources renseignent que les Sénateurs ont touché une prime pour une session pleine de 30 jours. Mais, à peine ont-ils ouvert la session extraordinaire d’hier, que 35 minutes ont suffi pour boucler la session et retourner en vacances.
Si ce n’était que cela, les pères vénérés de la République auraient fait œuvre utile à boucler la précédente session extraordinaire dans le délai. En effet, après son vote chaotique du début août, la Chambre haute a clôturé la session extraordinaire dans la précipitation. 24 heures avant la date de clôture officielle.
Pourquoi n’avoir pas alors attendu le jour officiel de clôture pour corriger le vote chaotique en 35 minutes et partir paisiblement en vacances ?
Discrédit
La situation laisse plus d’un perplexe. Lors de la convocation officielle de la nouvelle session extraordinaire, le bureau du Sénat a annoncé un marathon de 30 jours pour prétendre qu’il fallait réexaminer la loi portant répartition des sièges pour les municipales et les provinciales, article par article.
Déjà, le prétexte était faux sur toute la ligne car, la loi au centre de la polémique institutionnelle et parlementaire, avait été analysée sous toutes ses coutures par la Chambre haute. Le problème ne se posait donc plus à ce niveau-là. Il ne se posait qu’au niveau du vote, précisément au niveau d’atteindre le quorum exigé.
A voir ce qui vient de se passer au Sénat, on est tenté de croire à une opération de chantage montée par les Sénateurs. Ces derniers semblent avoir monnayé leur participation à la nouvelle session extraordinaire.
Des estimations crédibles révèlent que plus d’un million de dollars américains seraient sortis du Trésor public en vue de rémunérer 35 minutes d’une prestation des plus controversées de l’histoire du pays.
Qui aura demain le courage de se plaindre du fait que le Trésor public soit en panne de financer le processus électoral dont le calendrier global exige la mobilisation de toutes les ressources disponibles.
Comment, par ailleurs, expliquer que lors de la seconde opération de vote le quorum ait été plus que largement dépassé (77 voix favorables) et fort curieusement aucune voix contre, encore moins la moindre abstention.
A quoi ont alors joué les sénateurs lors de la session qui a précédé celle que tout le monde a qualifiée de la plus courte de l’histoire de l’homme?
Quel que soit l’angle où l’on peut retourner la situation, il apparaît que la Chambre haute a signé un scandale qui la poursuivra pendant longtemps jusqu’à ce qu’un nouveau Sénat vienne la délivrer du discrédit dont elle s’est couverte.
Par LP