L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), dénonce l’arrestation et le harcèlement dont sont victimes une soixantaine d’étudiants de l’Université de Lubumbashi (UNILU), suite à leur participation à la marche organisée le lundi 29 septembre 2014, par un groupe de plus ou moins deux mille étudiants des Universités et Instituts supérieurs de Lubumbashi. Ladite marche s’est terminée par la remise d’un mémorandum au Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, Président de SCODE, dans lequel ils déclarent, notamment, être opposés à la révision constitutionnelle envisagée par la Majorité présidentielle.
Selon les informations fournies par un communiqu» signé par Me Georges Kapiamba, président de l’ACAJ qui s’érige de vive voix contre cette maltraitance, la police de l’UNILU a procédé à l’arrestation d’une soixantaine d’étudiants après que le Recteur, le professeur CHABU, soit intervenu sur plusieurs chaînes de télévision locales pour menacer de sanctionner ceux qui avaient pris part à ladite marche. Jusqu’hier matin, révèle l’ACAJ, lesdits étudiants étaient toujours détenus arbitrairement dans l’un des bâtiments des cités universitaires de l’UNILU à Lubumbashi. Ainsi donc, l’ACAJ dénonce cette atteinte grave à la liberté d’expression, liberté d’opinion ainsi qu’au droit de manifester pacifiquement et publiquement, garanties par les articles 23 et 26 de la constitution. Elle condamne aussi la restriction illégale de la liberté de mouvement à l’endroit de ces étudiants. « Le Gouvernement central doit faire cesser ce harcèlement contre des étudiants de Lubumbashi, ordonner leur libération immédiate et sans condition et interdire toute poursuite disciplinaire à leur égard », a déclaré Me Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.
L’ACAJ recommande également au Gouvernement de mener une enquête indépendante, impartiale et urgente afin d’identifier les auteurs de ces violations des droits de l’homme et les faire poursuivre devant les cours et tribunaux compétents. Il encourage tous les congolais à s’exprimer en toute liberté et sans crainte de résister, par toutes les voies à leurs droit, aux atteintes de leurs droits fondamentaux. « Il n’est pas admissible, dans une société démocratique, que des étudiants soient empêchés de donner leur point de vue sur des questions qui font l’objet de débat public et qui, du reste, concernent leur avenir », a ajouté le président de l’ACAJ.
Myriam IragiMaroy