Arrêté puis mis à la disposition de la justice au lendemain des manifestations populaires contre une tentative de révision de la loi électorale en janvier 2015, Jean-Claude Muyambo continue de croupir dans sa cellule de la Prison Centrale de Makala. En dépit des appels répétés des ONG des droits de l’homme pour sa libération provisoire, afin de lui permettre de bénéficier des soins appropriés à l’extérieur du pays, suite à la détérioration de son état de santé, le président de SCODE reste derrière les barreaux.
Après avoir tenté en vain d’obtenir sa liberté provisoire dans les différentes juridictions du pays, il a finalement écrit au président de la République, Joseph Kabila, en sa qualité de garant de la nation, protecteur de la Constitution et Magistrat suprême, au nom duquel les décisions sont rendues.
Dans sa correspondance, datée du 06 avril 2016, le prévenu Muyambo attire l’attention du Chef de l’Etat sur les agissements du premier président de la Cour Suprême de Justice, Jérôme Kitoko, contraires, selon lui, à l’éthique et à la déontologie des magistrats, d’autant plus qu’il est au sommet de l’appareil judiciaire.
Parlant de son dossier judiciaire, Jean-Claude Muyambo accuse le président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa /Kalamu de s’ériger en juge spécial, contre la volonté du législateur, en déclarant sans objet un Arrêt de la Cour d’Appel rendu au premier et dernier degré, sur le renvoi de juridiction.
Eric Wemba