Après avoir pris part à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le renouvellement de mandat de la Monusco, Martin Kobler , Représentant Spécial de Ban Ki Moon en RDC et chef de la Monusco souhaite voir dans un avenir proche les casques bleus rejoindre les Fardc sur terrain dans la traque contre les Fdlr au Kivu.
Il l’a dit hier mercredi 1er avril 2015 au cours de la conférence des agences des Nations Unies.
Martin Kobler salue aussi le renouvellement de mandat de la Monusco et se félicite de l’amélioration de relation entre la Monusco et Kinshasa.
Mais il tient à ce que la Monusco puisse reprendre le plus vite le soutien logistique, opérationnel et stratégique aux Fardc dans la traque des Fdlr au Kivu. Malgré la reprise de coopération entre la Monusco et Kinshasa, Martin Kobler s’en tient au respect de la politique de vertu démocratique et du respect des droits de l’homme.
» Il faut reprendre la coopération avec Les Fardc le plus vite que possible. Nous avons le mandat de combattre les groupes armés dont les Fdlr, mais aussi de faire respecter les droits de l’homme « , a dit Martin Kobler. Ce dernier a fait savoir que malgré la réduction de 10% des casques de la Monusco il n’y aura pas perte d’efficacité.
Le dialogue entre la Monusco et Kinshasa était une occasion pour les deux parties de trouver un terrain d’entente au sujet du retrait progressif de la Monusco, de cas des généraux indexés ….
Dans son discours à la Nation, le président Kabila avait déclaré que la présence de 20 000 casques bleus dans son pays ne se justifiait plus. Il faut envisager le retrait progressif. Après cette déclaration, le Chef du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), Hervé Ladsous était clair.
« J’ai entendu ce message. Oui il va falloir réduire, il va falloir discuter avec le gouvernement congolais d’une stratégie de sortie à l’horizon de trois ans, quatre ans, cinq ans.
Est-ce que je sais à ce stade ? Il ne faut surtout pas agir avec précipitation, ce qu’il ne faudrait pas en réduisant trop vite le volume des troupes de casques bleus qui sont sur le terrain, nous ne fragilisions tous ces acquis qui ont été coûteux à tout point de vue. C’est un processus que l’on va gérer dans le dialogue avec les autorités congolaises « , dit il.
Les Nations Unies se préparent toujours pour retirer ses troupes en RDC, mais le départ précipité risque de compliquer la situation sur terrain, disait Hervé Ladsous.
Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies n’a estimé que le retrait progressif des casques bleus de la Monusco tel que suggérer par Joseph Kabila dans son discours dépendra de discussions qui seront engagées entre le gouvernement congolais et le Conseil de Sécurité de l’Onu.
Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler était de même avis avec Hervé Ladsous. Pour lui, si la restauration de l’autorité de l’Etat est effective sur terrain, la Monusco pliera ses bagages. On ne veut pas laisser le pays dans un état fragile « , tance Martin Kobler.
A en croire le chef de la Monusco, la proposition du retrait de la Monusco revient au Conseil de sécurité en concertation avec le gouvernement de la RDC.
En effet, à travers la Résolution 2147 paragraphe 48, il y a une revue stratégique pour envisager le retrait progressif de la Monusco en RDC.
Nœud de la brouille
» Nous avons travaillé pendant des mois avec des généraux dans un esprit excellent et constructif de partenariat. Toutefois, ils ont été remplacés par des officiers qui ont commandé par le passé des unités ayant un passé crédible de violations des droits de l’homme « , déclarait Martin Kobler devant les membres du Conseil de sécurité le 19 mars 2015.
En effet, tout a commencé avec la nomination des généraux Sikabwe Fall et Bruno Mandevu à la tête de l’opération Sokola 2 contre les Fdlr que la Monusco a suspendue sa participation dans la traque contre les Fdlr. Ces deux officiers sont sur la liste noire de l’Onu. Les troupes que ces deux officiers ont eu à diriger dans le passé contre la LRA ont été accusées de meurtres, viol et autres violations des droits de l’homme.
» Nous avons donc été obligés de suspendre notre participation et notre soutien aux opérations sous leur commandement contre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans l’est de la RDC « , expliquait le chef de la Monusco.
Le Représentant spécial s’est dit persuadé que » le gouvernement prendra la mesure appropriée pour remédier à cette situation malencontreuse « . » Notre soutien reprendra alors rapidement « , a-t-il ajouté.
Par Godé Kalonji Mukendi