Trente-cinq combattants de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont été tués depuis le début des opérations conjointes Monusco-FARDC lancées le 3 juin dernier. Le chef de la Mission onusienne, Martin Kobler, a livré cette information mercredi 24 juin au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa. Il a ajouté que cinquante-deux autres éléments de cette milice ont été blessés et trente et un se sont rendus.
De retour d’une visite de travail de deux jours en Ituri, Martin Kobler a indiqué que les opérations conjointes Monusco-Fardc connaissent un succès jamais obtenu depuis la chute du M23 en 2013.
Marin Kobler a attribué ce succès à « la planification conjointe avec les FARDC et le renseignement conjoint ».
« Nous, nous avons nos moyens, j’ai vu nos drones en action et je crois que c’est un instrument [qui nous permet de bien avoir] des renseignements et d’avoir des opérations conjointes qui continuent jusqu’à maintenant », a affirmé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies.
Il a aussi plaidé pour la restauration de l’autorité de l’Etat notamment en Ituri.
« La piste militaire est une chose, mais il faut restaurer l’autorité de l’Etat. On peut combattre contre le FRPI ou les autres groupes armés mais si on n’a pas la restauration de l’autorité de l’Etat, l’administration civile, les agences sécuritaires par-là, alors ça ne va pas être couronné au final de succès », a-t-il souligné.
Il a déploré qu’il n’y ait par exemple que 4 policiers à Bukiringi qui compte 64 000 habitants, dans 400 kilomètres carré.
Par ailleurs, Martin Kobler, a aussi fait un plaidoyer pour la création d’emplois pour les jeunes.
Les troupes de la Monusco sont engagées depuis mercredi 3 juin dans la traque que les FARDC mènent contre la FRPI dans le territoire d’Irumu. Martin Kobler a confirmé que la Mission onusienne a déployé plusieurs unités et utilise des hélicoptères d’attaque pour appuyer les efforts de l’armée congolaise.