Le chef de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Cobra Matata, n’a pas répondu mercredi 10 août au rendez-vous fixé aux autorités coutumières de la collectivité de Walendu-Bindi, qui espéraient sa reddition pacifique. Selon le chef de cette collectivité, le chef milicien pose des préalables avant de se rendre. Il veut notamment être amnistié et élevé au grade de général au sein des FARDC. L’échec de cette tentative de négociation fait craindre le lancement des frappes militaires contre cette milice qui insécurise cette partie de la Province Orientale depuis plusieurs années.
Les deux parties se sont fixées rendez-vous dans le groupement Bukiringi. Les chefs coutumiers ont attendu la délégation de la FRPI plusieurs heures durant, en vain.
Le chef de Walendu-Bindi, Alexandre Peke Kaliaki, déclare avoir discuté au téléphone avec le chef milicien Cobra Matata. Ce dernier, selon lui, exige d’abord d’être amnistié et élevé au grade de général au sein de l’armée régulière avant de se rendre. Le chef coutumier indique aussi que le chef de l’Etat n’est pas disposé à répondre aux préalables posés par le chef milicien; tant que lui et ses hommes continueront à demeurer dans le maquis.
Cette situation refroidit l’espoir d’une issue pacifique aux conflits armés dans la collectivité de Walendu-Bindi. Ln effet, la Monusco maintient dans son agenda, le programme d’utiliser la force pour ramener la paix dans cette partie du territoire d’Irumu.
Le colonel Félix Bass, porte-parole militaire de la Monusco, explique:
“Depuis 2012 qu’il avait exprimé son intention de se rendre aux FARDC, jusqu’à présent, rien de concret n’a été fait. Nous, la Monusco, nous avons reçu un mandat très clair. C’est de mettre un terme aux activités négatives de tous les groupes armés, y compris la Force de résistance patriotique de l’Ituri.”
Sur terrain dans le Walendu-Bindi, selon des sources locales, la population vit dans la psychose d’une éventuelle reprise de la guerre, à laquelle elle n’est pas favorable.
L’échec de cette tentative de négociation fait craindre le lancement des frappes militaires préconisées par les FARDC et la Monusco. La semaine dernière, la Monusco et l’armée congolaise avaient réaffirmé leur détermination à lancer une opération militaire contre la milice de Cobra Matata. Mais les autorités traditionnelles avaient souhaité donner une nouvelle chance à une solution pacifique.
R.O