Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la lutte antimines, une table ronde des acteurs et des partenaires œuvrant dans ce secteur, a été organisée le lundi 4 avril 2016, dans la salle de conférences de l’Unicef à Utex – Ngaliema.
L’objectif principal de cette activité consistait à sensibiliser les acteurs à la question des mines, ainsi qu’à leur assistance à la lutte antimines.
Comme défi majeur à relever par l’humanité, ont laissé entendre les organisateurs, il s’agit de revoir les réalisations en cours, afin d’élaborer un plaidoyer dans le cadre de cette lutte.
Organisée en faveur des professionnels de presse, cette manifestation est une initiative du Centre congolais de lutte antimines (CCLAM), structure placée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et Sécurité, en collaboration avec plusieurs partenaires dont UNMAS, UNICEF, AFRILAM, NORWEGIAN PEOPLE’S AID (NPA), etc.
Parmi les intervenants à cette table ronde, on a noté la présence de Pehr Lodhammar(NPA), Odon Mulanda (DISPROMAD), Aida Fernandez (UNMAS), Tabin Lissendja (AFRILAM /HI), etc.
« L’assistance aux victimes des mines et des restes explosifs de guerre(REG), en RDC », « More than mines-Humanitarian Mine Action challenges in RDC », « L’intégration de l’éducation aux risques dans le système d’éducation nationale, éducation aux risques des mines et des restes explosifs de guerre(REG) : promotion des comportements sécuritaires parmi les enfants, vue d’ensemble des réussites et défis de la lutte antimines et contre les REG en RDC sont les exposés développés au cours de cette journée.
Les participants ont eu droit au message du Secrétaire général des Nations unies qui a été lu par Florence Marchal, coordinatrice du groupe de communication des Nations Unies.
Abordant le thème « Un environnement sans danger, la communauté protégée », Aida Fernandez de UNMAS a signalé que le CCLAM, avec l’appui d’autres partenaires, avait décelé 155 zones suspectées dangereuses en RDC. 57 % ont été dépolluées, avec un reste de 67 zones encore contaminées par les REG.
Elle a rappelé qu’en 2015, plus de 330.000 mètres carrés de terrain ont également subi une dépollution, avant de préciser que si ce rythme favorable est maintenu, le pays pourrait être libre, conformément à l’article 5 du Traité d’Ottawa, avant la date du 1er janvier 2021.
Et par rapport à la thématique liée à l’Education aux risques des mines et des restes explosifs de guerre(REG) : promotion des comportements sécuritaires parmi les enfants de la RDC, Annalisa Merciai, chef de section gouvernance pour la protection de l’enfant à l’Unicef, a fait savoir que cette activité cadre avec l’engagement
global de son organisme.
En outre, Annalisa Merciai a déploré le fait que les mines
antipersonnelles ainsi que d’autres restes explosifs de guerre
demeurent un danger permanent, pour la population à travers le monde
et plus précisément les enfants, qui les considèrent comme des jouets
en ignorant les vrais risques qu’elles causent.
Enfin, la déléguée de l’Unicef a estimé qu’investir dans l’éducation
et la prévention des risques des mines, ainsi que des restes explosifs
de guerre, est l’un de leurs objectifs prioritaires en RDC.
Intervenant en sa qualité de membre d’ONG nationale œuvrant dans ce
secteur, Tabin Lissendja d’Afrilam a soutenu que malgré les efforts
mis en place, des défis à relever persistent, notamment par rapport à
l’autonomisation des victimes de mines et REG en RDC, et à leur prise
en charge. Car, la responsabilité incombe à l’Etat.
Abordant la question des difficultés rencontrées par ces acteurs,
Pehr Lodhammar de NPA a déploré le nombre limité de bailleurs de fonds
capables de financer les activités anti-mines, les défis liés aux
infrastructures et à la taille du pays.
Melba Muzola