KIMPESE, LUKULA ET TSHELA BIENTÔT DOTÉES DE PLATEFORMES INDUSTRIELLES

Mardi 23 juin 2015 - 05:58

Par ailleurs le ministre des Finances, Yav Mulang invite à lancer sans tarder les études environnementales et de faisabilité pour la construction des infrastructures sur ces sites.
L’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) et la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles, (CFEF) hier lundi 22 juin au ministère des Finances. Témoin de l’événement, le ministre des Finances, Henri Yav Mulang.
S’inscrivant dans le cadre de l’appui du Projet de Développement du Pôle de Croissance Ouest, financé à hauteur de 110 millions de dollars américains par la Banque Mondiale, ce contrat porte sur la mise en place d’un processus d’implantation des plateformes industrielles dans le Kongo Central. Notamment à Kimpese, Lukula et Tshela.
Le ministre a indiqué qu’il est prévu, dans le cadre de ce projet, le financement de la construction et de l’équipement des centres techniques offrant des services mutualisés dans la transformation des produits agricoles de trois filières principales et autres filières porteuses diversifiées, avec des facilités de hangars et de parkings.
Il sera également financé la construction et l’équipement des " Ateliers artisanaux ", essentiels pour l’approvisionnement des usines en produits bruts et semi-transformés. Lire ci-dessous l’adresse du ministre Yav Mulang à l’occasion de la signature du contrat d’assistance technique entre l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel et la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles, (CFEF). Didier KEBONGO

Allocution du ministre des Finances
Monsieur le Directeur des opérations de la Banque mondiale,
Monsieur le Représentant résidant de l’ONUDI,
Mesdames et Messieurs,
Laissez-moi, avant tout, vous saluer et surtout vous remercier d’avoir accepté de rehausser de votre présence cette cérémonie de signature du contrat d’Assistance technique entre la Cellule d’Exécution des Financements en faveur des Etats Fragiles, CFEF, relevant de mon Ministère, et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, ONUDI en sigle.
S’inscrivant dans le cadre du Projet de Développement du Pôle de Croissance Ouest, financé à hauteur de 110 millions de dollars américains par la Banque Mondiale, ce contrat porte sur la mise en place d’un processus d’implantation des plateformes industrielles dans le Kongo Central.
Pour rappel, le projet de développement du pôle de croissance ouest vise, dans sa première composante, le développement des chaînes de valeur agricoles dans les filières prioritaires du manioc, du riz et de l’huile de palme dans la Province du Kongo Central, précisément dans les six pôles nodaux identifiés de Boma, de Lukula, de Tshela, de Kimpese, de Mbanza-Ngungu et d’Inkisi.
L’objectif poursuivi est de créer des emplois dans ces localités, d’y augmenter la productivité de près de 50.000 agriculteurs, dont environ 40% des femmes, et d’accroître leurs revenus.
Comme on peut bien s’en rendre compte, ce projet rentre dans le cadre de la politique de diversification de l’économie nationale, mise en place par le Gouvernement, sous le leadership personnel de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, dans le but de consolider et de rendre la croissance économique plus inclusive.
A ce jour, selon le Document d’évaluation du projet, d’importants autres contrats ont été signés. On peut notamment citer les contrats :
1. Avec l’Institut National des Etudes et Recherches Agronomiques, INERA, pour la production des semences de base et plants de palmiers à huile ;
2. Avec le Service National des Semences, SENASEM, pour la certification des semences et autre matériel de propagation à mettre à la disposition des agriculteurs ;
3. Et avec la Direction des Voies de Desserte Agricole, DVDA, en vue d’assurer la supervision et l’entretien des travaux de désenclavement des pôles de production.
Tous ces contrats concourent à la réalisation de l’objectif du projet que je venais d’énoncer, car il faut pour cela, la mise à disposition par l’Etat d’un certain nombre des structures institutionnelles, d’infrastructures physiques et des services à tous les maillons des chaînes de valeurs agricoles : Intrant - Production - Transformation et réseau logistique dépendant - Voies de desserte agricole - Commercialisation.
C’est ainsi, que parallèlement à l’évolution du projet dans la production d’environ 800.000 mètres linéaires de boutures de manioc et 6 tonnes de semences de base de riz, disponibles, dès la prochaine campagne, à l’intention des opérateurs semenciers, le processus de recrutement des entreprises chargées du développement des infrastructures retenues dans cette composante du projet a démarré.
Ces entreprises seront chargées, d’une part, de renforcer la capacité de fourniture en énergie électrique pour les sites de Lukula et Tshela, et d’autre part de réhabiliter des pistes ruraleset de construire des ouvrages d’art sur 500 kilomètres de ces pistes, en recourant essentiellement à la méthode HIMO.
Mesdames et Messieurs
Toutes ces interventions sur les segments de la chaîne de valeurs agricole requièrent pour leur réussite une forte dynamique participative des paysans, qui en sont à la fois les premiers concernés et les principaux bénéficiaires.
A ce sujet, je suis convaincu que la signature du contrat avec les prestataires identifiés pour ces missions permettra d’appuyer la structuration et la professionnalisation des organisations paysannes autour des infrastructures et services mutualisés appuyés par le projet, tout en assurant un équilibre entre leurs activités sur chaque maillon de la chaîne et en encourageant l’initiative privée dans le secteur agricole.
Pour revenir au contrat signé ce jour, il sied de souligner que la fonction de transformation des produits agricoles est essentielle pour assurer une incitation à la production des paysans et pour garantir le fonctionnement des activités des opérateurs agroindustriels.
Il est ainsi prévu, dans le cadre du projet, le financement de la construction et de l’équipement des centres techniques offrant des services mutualisés dans la transformation des produits agricoles de trois filières principales et autres filières porteuses diversifiées, avec des facilités de hangars et de parkings.
Il sera également financé la construction et l’équipement des " Ateliers artisanaux ", essentiels pour l’approvisionnement des usines en produits bruts et semi-transformés.
Comme je l’ai relevé au début de mon propos, la signature du contrat de ce jour s’inscrit donc dans l’assistance technique à apporter au projet tout au long de la mise en place du processus d’implantation des plateformes industrielles.
Un suivi régulier du calendrier d’exécution de ce projet, le premier du genre dans notre Pays, devra être assuré.
C’est ici l’occasion pour moi de demander aux responsables de la CFEF, dont je salue les efforts déployés pour aboutir à la signature de ce contrat et pour disposer des trois sites d’implantation des plateformes industrielles à Kimpese, Lukula et Tshela, d’assurer ce suivi tout en faisant régulièrement rapport des résultats obtenus sur le terrain.

J’invite, par ailleurs, à lancer sans tarder les études environnementales et de faisabilité pour la construction des infrastructures sur ces sites, dont je rappelle avoir signé un contrat de simple jouissance du terrain appartenant à l’Eglise du Christ au Congo, avec pour échéance la fin de l’année civile en cours.
Mesdames et Messieurs,
C’est dans ce cadre que L’ONUDI a été recrutée pour garantir la revue et le contrôle de qualité des études, des plans d’opération, de la construction, de l’équipement et du démarrage des infrastructures.
Nous attendons de cette organisation des Nations Unies qu’elle mette à la disposition du projet ses experts les plus expérimentés en la matière afin, non seulement de garantir sa réussite, en étroite collaboration avec leur homologues des Ministères de l’Agriculture et de l’Industrie, mais aussi d’effectuer un transfert des connaissances dans ce domaine au profit de ces derniers.
Avant de clore mon propos, je voudrais remercier la Banque mondiale pour son appui technique et financier dans la mise en œuvre de ce projet et je l’invite à poursuivre ses efforts pour appuyer la CFEF dans sa tâche de coordination des projets.
Je vous remercie.