Kisangani : la Monusco sensibilise les chefs religieux et la police sur les droits de l’enfant

Jeudi 24 septembre 2015 - 06:08

La police du genre et de la protection de l'enfant en collaboration avec la police civile de la Monusco a organisé, mardi 22 septembre, une séance de sensibilisation des acteurs intervenants dans le secteur où les droits des enfants ne sont pas régulièrement respectés.

L’objectif poursuivi dans cet atelier de sensibilisation auquel participent 30 parents, leaders religieux ainsi que les OPJ de la police nationale Congolaise, est de renforcer la protection des enfants, surtout ceux accusés de sorcellerie. Car la police du genre et de protection de l'enfant a récupéré, ces trois derniers mois dans des chambres d'exorcisme des églises, une cinquantaine d'enfants accusés de sorcellerie.

Fidel Muya, président du tribunal pour enfants dans la ville de Kisangani appelle à la protection de ces enfants en situation difficile et promet des poursuites judiciaires pour réprimer les récalcitrants. Pour lui, « les églises sont souvent à la base de ce phénomène. Nous les appelons à prendre conscience. C’est la société qui appelle ces enfants sorciers. Eux-mêmes ne se reconnaissent pas en tant que tels. Ces enfants doivent jouir de tous leurs droits et ne doivent être ni stigmatisés ni marginalisés ».

Le Président du tribunal pour enfants de Kisangani interpelle les parents qui cèdent aux impositions de certains pasteurs et renvoient leurs enfants de la maison. L’évêque Heradi Ben Caleb, président provincial du regroupement des églises évangéliques, s’engage à collaborer avec la justice pour décourager ce comportement